Sénatoriales : L’ultime course de Patriat

A 77 ans, le patron des élus macronistes au Sénat souhaite rempiler et sillonne sans relâche les routes de la Côte-d’Or avant le scrutin du 27 septembre.

La veille, François Patriat a grimpé sur la moissonneuse-batteuse du maire de Marcilly-Ogny, qui fauchait son champ de tournesols. « Il me disait qu’il n’avait pas le temps… » se marre le sénateur LREM de 77 ans, qui sait qu’il doit aller chercher une à une les voix de ces grands électeurs que sont les élus locaux s’il veut se faire réélire au Sénat le 27 septembre.

Ce jeudi matin, nous le retrouvons devant la mairie de Meloisey, village de 345 habitants à 10 kilomètres de Beaune, la capitale des vins de Bourgogne. « C’est ma 622e commune, et j’arrive avec trois minutes d’avance », fanfaronne-t-il en descendant de son Opel orange de location. Depuis le 10 juillet, il en visite chaque jour une dizaine. « J’en ai 698 dans ma circonscription. D’ici au 25 septembre, j’aurai vu 660 élus et parcouru plus de 12 000 kilomètres », décrit celui que l’on surnomme « Fanfan ».

"C’est un scrutin proportionnel, de liste et sans panachage", rappelle Patriat

« Alors, dis-moi, quelles sont les forces et les faiblesses de ta commune ? » lance-t-il à Pascal Malaquin, qui vient d’être élu pour un second mandat et qui le reçoit entouré de ses adjoints. Chaque rendez-vous dure vingt-cinq minutes. On lui parle DGF (dotation globale de fonctionnement) et DETR (dotation d’équipement des territoires ruraux), églises à rénover, école à préserver. Patriat prend des notes. A Meloisey, le maire évoque ces éoliennes qu’il a refusées. « N’y pense plus, balaie le sénateur. Pense plutôt aux panneaux solaires. Il y a des mesures dans le plan de relance, tu es au courant ? »

Puis vient la question du scrutin qui le concerne. « C’est un scrutin proportionnel, de liste et sans panachage, rappelle Patriat. Il va y avoir six listes. » D’après lui, les Verts(...)


Lire la suite sur Paris Match