Le Sénat refuse d’allonger le délai légal de l’IVG

Ce rejet d'allonger le délai légal de l'IVG n'empêchera pas  la poursuite du parcours législatif de la proposition de loi puisque le dernier mot revient à l'Assemblée nationale.
Ce rejet d'allonger le délai légal de l'IVG n'empêchera pas la poursuite du parcours législatif de la proposition de loi puisque le dernier mot revient à l'Assemblée nationale.

Le Sénat, dominé par l'opposition de droite, a rejeté, ce mercredi 20 janvier, une proposition de loi visant à allonger le délai légal pour l'avortement, votée en première lecture à l'Assemblée et inscrite à l'ordre du jour par les sénateurs du Parti socialiste (PS). La Chambre haute a voté par 201 voix pour et 142 contre une motion portée par Corinne Imbert, au nom du groupe Les Républicains (LR), qui a entraîné le rejet du texte en bloc, coupant court à la discussion des articles.

Ce rejet n'empêchera pas cependant la poursuite du parcours législatif de la proposition de loi, le dernier mot revenant à l'Assemblée nationale. Le groupe des députés de La République en marche (LREM) a déjà annoncé sa volonté de l'inscrire à nouveau à l'ordre du jour. Le texte, « visant à renforcer le droit à l'avortement », prévoit d'allonger le délai légal d'accès à l'IVG de 12 à 14 semaines de grossesse (16 semaines d'aménorrhée) pour répondre à un manque de praticiens et à la fermeture progressive de centres IVG.

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Ce texte prévoit également la suppression de la clause de conscience spécifique à l'IVG. Pour répondre aux problématiques d'accès à l'avortement, la proposition de loi autorise encore les sages-femmes à pratiquer des IVG chirurgicales jusqu'à la fin de la dixième semaine de grossesse. Cette disposition avait été déjà introduite, sous conditions et à titre expérimental, dan [...] Lire la suite