Le Sénat se penche sur le cas du pneumologue Michel Aubier

Michel Aubier, pneumologue, en mars 2013 à l'hôpital Bichat à Paris.

Les parlementaires auxquels le médiatique médecin a menti sous serment en avril 2015, cachant ses liens avec Total, l'ont auditionné en urgence ce jeudi. Le prochain bureau du Sénat décidera s'il convient ou non de transmettre son cas à la justice.

Après les révélations de Libération et du Canard enchaîné sur ses liens d’intérêts depuis près de vingt ans avec le pétrolier Total, le pneumologue Michel Aubier a été auditionné ce jeudi matin en urgence et à huis clos par la commission d’enquête du Sénat sur le coût économique et financier de la pollution de l’air. Auditionné par cette commission le 16 avril 2015, où il représentait l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP), le médecin déclarait n’avoir «aucun lien d’intérêts avec les acteurs économiques».

Conformément à la procédure applicable aux commissions d’enquêtes sénatoriales et comme l’atteste le compte rendu de cette audition, le président de celle-ci, le sénateur (LR) Jean-François Husson, lui avait alors au préalable demandé de prêter serment. Puis il lui avait rappelé «pour la forme», qu’un faux témoignage devant cette commission serait passible des peines prévues aux articles 434-13, 434-14 et 434-15 du code pénal. Avant de lui demander : «Monsieur Michel Aubier, prêtez serment de dire toute la vérité, rien que la vérité, levez la main droite et dites : "Je le jure."»

Sous serment

Michel Aubier avait prêté serment. Juste avant d’affirmer, donc : «Je n’ai aucun lien d’intérêts avec les acteurs économiques.» Or il se trouve, comme l’a révélé notre enquête, que le pneumologue de l’hôpital Bichat de Paris, professeur à l’université Paris-Diderot, et chercheur à l’Inserm (entre moult autres casquettes), est aussi médecin-conseil du groupe Total «depuis 1997 ou 1998» (comme il l’a lui-même admis à Libération lundi) et rémunéré pour cela. En plus d’être, accessoirement, membre du conseil d’administration de la Fondation Total, «depuis une dizaine d’années, et bénévolement» (selon les statuts (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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