Sénégal : Ousmane Sonko, figure de l’opposition, nommé Premier ministre par le nouveau président

Ancienne figure de l’opposition, Ousmane Sonko (ici le 24 mars) a été nommé Premier ministre au Sénégal.
MUHAMADOU BITTAYE / AFP Ancienne figure de l’opposition, Ousmane Sonko (ici le 24 mars) a été nommé Premier ministre au Sénégal.

INTERNATIONAL - C’est l’heure du changement pour le Sénégal. Le président nouvellement élu, Bassirou Diomaye Faye, a nommé Ousmane Sonko, ancienne figure de l’opposition, au poste de Premier ministre, mardi 2 avril au soir. Le nouveau chef de l’État avait lui-même prêté serment quelques heures plus tôt, succédant à Macky Sall, qui a dirigé le pays pendant douze ans.

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« Je mesure l’importance de la confiance qu’il (le président Faye) a placée en ma personne », a déclaré le nouveau Premier ministre Ousmane Sonko sur la télévision publique (RTS). C’est Ousmane Sonko qui avait proposé la candidature de Bassirou Diomaye Faye à l’élection présidentielle après l’invalidation de la sienne. Il a annoncé la formation « dans les prochaines heures » d’un nouveau gouvernement.

Président du parti Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (PASTEF), Ousmane Sonko, issu d’un milieu modeste et éduqué, a été une figure-clé dans l’élection du nouveau président.

« Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance »

Le nouveau président panafricaniste « de gauche », qui a juré « devant Dieu et devant la Nation sénégalaise, de remplir fidèlement la charge de président de la République du Sénégal », souhaite en priorité baisser le coût de la vie, lutter contre la corruption et réconcilier la nation.

Bassirou Diomaye Faye, qui s’est dit « conscient » que sa large victoire dès le premier tour de la présidentielle du 24 mars a exprimé un profond désir de changement systémique ». Il est aussi particulièrement attendu sur la question de l’emploi, dans un pays où 75 % de la population a moins de 35 ans et où le taux de chômage est officiellement de 20 %.

« Le Sénégal sous mon magistère sera un pays d’espérance, un pays apaisé avec une justice indépendante et une démocratie renforcée », a-t-il terminé par dire.

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