Sénégal: l'opposant Ousmane Sonko libéré de prison, scènes de liesse à Dakar
Ousmane Sonko a été libéré de prison ce jeudi 14 mars. L'opposant le plus populaire du Sénégal et Bassirou Diomaye Faye, le candidat indépendant à l'élection présidentielle de mars, ne sont plus emprisonnés, a annoncé sur les réseaux sociaux un responsabale du Pastef, El Malick Ndiaye.
"Les Présidents Ousmane SONKO et Bassirou Diomaye Faye seront avec nous dans quelques minutes. Ils quittent cap manuel en ce moment", écrit le responsable de la communication du parti.
Cette annonce a été reprise par de nombreux médias locaux et a été confirmée par nos confrères de RFI. Selon l'Agence France presse, des scènes de liesse ont lieu dans la capitale sénégalaise.
Voitures et piétons agitant des drapeaux sénégalais ont investi la route d'accès à la prison du cap Manuel, au sud de la capitale. Des images d'une foule importante ont également été publiées sur la page Facebook d'Ousmane Sonko dans la soirée.
Ousmane Sonko était incarcéré depuis juillet 2023. Il avait mené une grêve de la faim en octobre, avant d'y mettre fin mi-novembre. Cet opposant au président Macky Sall avait été déclaré coupable le 1er juin de débauche de mineure et condamné à deux ans de prison ferme.
Ayant refusé de se présenter au procès qu'il dénonçait comme un complot pour l'écarter de l'élection, il avait été condamné par contumace. Sa condamnation avait provoqué les troubles les plus meurtriers depuis des années au Sénégal.
Des élections fin mars
Le 22 février 2024, le président Macky Sall se disait "prêt" à libérer Ousmane Sonlo, incarcéré depuis fin juillet 2023 pour aller vers des élections "apaisées".
"Oui, je suis prêt à aller aussi loin pour que tous bénéficient de ce pardon et que le Sénégal aille vers ces élections de manière apaisée", assurait-il.
Le scrutin présidentiel doit avoir lieu le 24 mars. De vives tensions ont secoué le pays de 18 millions d'habitants après l'annonce par le président Macky Sall, à trois semaines de l'échéance initiale du 25 février, du report de l'élection à décembre.
La situation s'est grandement apaisée après la décision du Conseil constitutionnel d'obliger l'exécutif à organiser le vote avant l'expiration du mandat de l'actuel chef de l'Etat, le 2 avril.