Sénégal : l’éligibilité d’Ousmane Sonko encore plus compromise

La candidature d'Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 paraît hypothéquée après la décision de la Chambre criminelle de Dakar de le condamner à deux ans de prison ferme pour
La candidature d'Ousmane Sonko à la présidentielle de février 2024 paraît hypothéquée après la décision de la Chambre criminelle de Dakar de le condamner à deux ans de prison ferme pour

Les jeux sont-ils faits quant à la participation à l'élection présidentielle de février 2024 d'Ousmane Sonko, leader du parti des Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) et positionné comme le principal rival du président Macky Sall sur la scène politique sénégalaise ? Accusé de viols, le maire de Ziguinchor a été condamné par un tribunal criminel de Dakar à deux ans de prison ferme. Motif retenu : « corruption de la jeunesse ». Par contre, la chambre criminelle, statuant en l'absence d'Ousmane Sonko, l'a acquitté des accusations de viols et menaces de mort. Elle a par ailleurs condamné à deux ans de prison ferme la coaccusée de M. Sonko, Mme Ndèye Khady Ndiaye, patronne du salon de beauté où l'homme politique était accusé d'avoir abusé d'une employée à plusieurs reprises.

Le motif retenu : la « corruption de jeunesse »

La « corruption de la jeunesse » consiste à débaucher ou à favoriser la débauche d'un jeune de moins de 21 ans. La plaignante, Adji Sarr, avait moins de 21 ans au moment des faits qu'elle dénonce. La décision paraît au vu du Code électoral maintenir la menace sur son éligibilité et sur sa faculté à concourir à la présidentielle de l'an prochain. Les implications immédiates de cette décision et une éventuelle arrestation de M. Sonko sont incertaines. Le tribunal ne s'est pas prononcé sur une éventuelle arrestation. « La décision de l'arrêter ou pas dépend du ministère public », a dit un des avocats d [...] Lire la suite