Le Sénégal en haleine en attendant le procès de l’opposant Ousmane Sonko
Le Sénégal retient son souffle. L'opposant et candidat à la présidentielle prévue en février 2024 Ousmane Sonko risque gros au procès pour viols audiencé contre lui mardi 16 mai, y compris s'il s'en tient à sa décision d'ignorer la convocation des juges, complices selon lui d'un complot du pouvoir pour l'éliminer de la future élection. En effet, le président du parti Les Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l'éthique et la fraternité (Pastef) a déjà averti le 7 mai qu'il ne comptait plus « collaborer avec la justice », « sans un minimum de garantie pour sa sécurité ».
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Les enjeux sont de taille, car, d'après la procédure, Ousmane Sonko devrait se présenter au greffe de la chambre criminelle de Dakar ce lundi 15 mai. Dans le cas contraire, il s'expose à être présenté de force devant la cour ou, selon une seconde option, être jugé par contumace. Mais surtout, cette figure montante de la scène politique sénégalaise risque jusqu'à dix années d'emprisonnement.
Accusé de viols et menaces de mort par Adji Sarr, une ex-employée d'un salon de massage, âgée d'une vingtaine d'années, depuis plus de deux ans, Ousmane Sonko dénonce un « complot ».
Mais cette affaire avait contribué à des émeutes meurtrières dans le pays en mars 2021.
Ce procès s'annonce donc comme le point d'orgue d'un feuilleton qui, aux confins de la politique et des mœurs [...] Lire la suite