Séismes en Turquie et en Syrie : plus de 44.000 morts, la France envoie une nouvelle aide humanitaire

Les débris d'un bâtiment effondré dans la ville de Jindayris, tenue par les rebelles syriens, le 15 février 2023, après le tremblement de terre du 6 février qui a frappé la Turquie et la Syrie. - OMAR HAJ KADOUR / AFP
Les débris d'un bâtiment effondré dans la ville de Jindayris, tenue par les rebelles syriens, le 15 février 2023, après le tremblement de terre du 6 février qui a frappé la Turquie et la Syrie. - OMAR HAJ KADOUR / AFP

Des responsables officiels et des médecins ont déclaré que 40.642 personnes sont décédées en Turquie, tandis qu'en Syrie, le bilan, stable depuis plusieurs jours, est de 3688 morts, portant le total confirmé à 44.330 tués dans la catastrophe.

Plus de 44.000 personnes sont mortes après le tremblement de terre qui a dévasté il y a 13 jours le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie, selon un nouveau bilan des autorités annoncé ce samedi, tandis que deux personnes ensevelies ont été sauvées.

Des responsables officiels et des médecins ont déclaré que 40.642 personnes sont mortes en Turquie, tandis qu'en Syrie, le bilan, stable depuis plusieurs jours, est de 3688 morts, portant le total confirmé à 44.330 tués dans la catastrophe.

296 heures sous les décombres

Presque 300 heures après ce tremblement de terre de magnitude 7,8 survenu le 6 février, les chances de retrouver des survivants s'amenuisent de jours en jours. Il s'agit de la catastrophe naturelle la plus meurtrière dans la région depuis des siècles.

Ce samedi, un homme et une femme ont été retrouvés après avoir passé 296 heures piégés dans les décombres à Antakya, a rapporté l'agence de presse d'État Anadolu qui a diffusé des images de leur sauvetage.

En revanche, un enfant de 12 ans retrouvés à leurs côtés, a succombé quelques minutes après les efforts entrepris pour le sauver, selon l'agence. Selon cette dernière, trois des enfants de ce couple, dont celui de 12 ans, sont décédés dans le séisme.

Le ministre turc de la Santé, Fahrettin Koca, a publié une vidéo de la femme âgée de 40 ans dans un hôpital de campagne alors qu'elle recevait des soins. "Elle est consciente", a-t-il tweeté.

Une nouvelle aide française

La France s’est de nouveau mobilisée pour apporter une de l'aide aux populations touchées avec un avion affrété par le Centre de crise et de soutien du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères part ce jour pour Gaziantep avec à son bord 40 tonnes de matériel.

Cela comprend des abris d’urgence, avec notamment 600 tentes familiales financées par le Centre de crise et de soutien permettant d’héberger près de 3000 personnes, 48 appareils de chauffage, 20 groupes électrogènes, câbles et matériels électriques de connexion offerts par Electriciens sans frontières et ses partenaires, des médicaments pour traiter jusqu’à 15.000 patients offerts par l’association Tulipe, et plus de 6 tonnes de lait infantile en poudre offertes par le Groupe LACTALIS.

Un premier financement de 12 millions d’euros avait été mis en place au profit des Nations unies et des ONG agissant dans les zones affectées par les séismes dans le Nord de la Syrie.

Normes de construction laxistes

Le tremblement de terre, survenu dans l'une des zones sismiques les plus actives au monde, a frappé des zones habitées où les constructions n'étaient pas en mesure de résister à des secousses aussi puissantes.

Le drame soumet le président turc Recep Tayyip Erdogan à une forte pression en raison de la lenteur des sauvetages et des déficiences de la construction.

En 1999, à la suite d'un tremblement de terre qui avait fait plus de 17.000 morts dans le nord-ouest de la Turquie, les autorités avaient promis que des réglementations en matière de construction seraient renforcées.

En vain. Le bâtiment où le footballeur Atsu a péri, un immeuble de luxe de 12 étages, avait été construit en 2013 lorsque la Turquie avait des normes de construction plus strictes.

La police turque a depuis arrêté l'entrepreneur du bâtiment alors qu'il tentait de fuir le pays, a rapporté Anadolu la semaine dernière.

Les policiers ont aussi arrêté des dizaines d'entrepreneurs alors que le gouvernement promet de sévir contre les normes de construction laxistes.

Plus de 84.000 bâtiments se sont effondrés, doivent être démolis d'urgence ou ont été gravement endommagés lors du séisme, a déclaré vendredi le ministre turc de l'Environnement, Murat Kurum.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Séisme : un homme secouru vivant en Turquie, après 11 jours sous les décombres