Séisme en Turquie : visite du chef de la diplomatie américaine

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a atterri ce dimanche sur la base aérienne d'Incirlik dans le sud-est du pays.

C'est de là qu'est acheminée une partie de l'aide humanitaire, notamment américaine, vers les zones sinistrées par le séisme de magnitude 7,8 survenu le 6 février.

Il s'agit de la pire catastrophe pour la Turquie contemporaine qui a fait, selon un dernier bilan, 40 689 morts dans ce seul pays (bilan total : près de 45 000 morts en Turquie et en Syrie voisine).

Le Secrétaire d'Etat américain a été accueilli à sa descente d'avion par son homologue turc Mevlut Cavusoglu.

85 millions de dollars

Les Etats-Unis ont déployé dès le lendemain du séisme plusieurs équipes de recherche et secours en Turquie soit environ 200 personnes, et débloqué une première tranche de 85 millions de dollars en aide humanitaire.

Ils ont également fourni des hélicoptères Black Hawk et Chinook pour transférer les fournitures.

Les Nations unies ont lancé un appel à l'aide internationale afin de récolter un milliard de dollars pour la Turquie.

M. Blinken devait gagner dans la soirée Ankara où il rencontrera lundi le président Recep Tayyip Erdogan notamment.

Il s'agit du premier déplacement du secrétaire d'Etat américain en Turquie depuis sa prise de fonction il y a deux ans. Cette visite avait été programmée avant le séisme du 6 février qui en a bousculé l'agenda.

Les deux pays, alliés dans l'Otan, entretiennent des relations parfois tumultueuses.

Mais les Etats-Unis reconnaissent à leur allié un rôle constructif s'agissant notamment de la guerre en Ukraine.

Les avions F-16 et l'Otan

Parmi les litiges, figurent la vente potentielle d'avions de chasse F-16 promis par le président Joe Biden à la Turquie mais qui reste bloquée par l'opposition du Congrès; et le blocage turc de l'adhésion de la Finlande et de la Suède à l'Otan.

Après la Turquie, M. Blinken achèvera sa tournée européenne à Athènes où il aura lundi soir et mardi une série d'entretiens avec les autorités de ce pays, rival historique de la Turquie mais également partenaire dans l'Otan.

Le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis a affirmé jeudi que le séisme "pourrait être une occasion" de redéfinir les relations jusqu'ici orageuses entre Athènes et Ankara.

La Grèce a été l'un des tout premiers pays européens à dépêcher des équipes de sauveteurs dans les régions touchées par le séisme.