Un séisme d’une magnitude supérieure à 5 ressenti à Niort et dans l’ouest de la France

L’épicentre de ce séisme survenu en France ce vendredi 16 juin se trouve entre La Rochelle et Niort.
L’épicentre de ce séisme survenu en France ce vendredi 16 juin se trouve entre La Rochelle et Niort.

TREMBLEMENT DE TERRE - Les témoignages affluent après cette secousse ressentie aux alentours de 18h40. C’est assez rare en France, mais le sol a particulièrement tremblé dans plusieurs départements situés dans l’ouest de la France ce vendredi 16 juin en fin de journée. Il pourrait d’ailleurs s’agir de l’un des plus forts séismes enregistré en France ces dernières années.

Comme le rapportent de nombreux médias et témoignages d’habitants, le tremblement de terre a été ressenti à divers endroits comme en Ille-et-Vilaine, dans les Deux-Sèvres, en Charente-Maritime ou en Mayenne. Le tremblement de terre a atteint la magnitude de 5,3 selon le Réseau national de surveillance sismique (Renass) et celle de 5,8 selon le Bureau central sismologique français (BCSF), qui a publié un avis de « séisme très fort ».

La préfecture des Deux-Sèvres, où se trouve l’épicentre du séisme, a indiqué dans un communiqué qu’une personne légèrement blessée a été prise en charge par les secours à Mauzé-sur-le-Mignon, après avoir reçu une tuile sur la tête, comme le précise Ouest-France. En Charente-Maritime, les premiers « éléments recueillis par les pompiers et les forces de l’ordre ne font état d’aucune victime », a assuré la préfecture, qui note toutefois que 1 100 foyers sont actuellement privés d’électricité en raison d’une ligne haute tension touchée lors de la secousse.

Sur Twitter, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires a confirmé le bilan d’un blessé après avoir évoqué « un séisme puissant, dont l’évaluation est en cours mais estimée à environ 5,8 sur l’échelle de Richter ».

Et selon le ministre il s’agit bel et bien « de l’un des séismes les plus forts enregistrés sur le territoire métropolitain ». Les derniers aussi puissants remontent au début des années 2000, d’après une chronologie réalisée par l’AFP.

De premiers dégâts constatés

L’épicentre du tremblement de terre se trouverait donc dans la commune de Cram-Chaban (Charente-Maritime), près de Mauzé-sur-le-Mignon (Deux-Sèvres), à mi-chemin entre La Rochelle et Niort, selon les coordonnées géographiques du Renass et du BCSF.

L’épicentre se trouve à 28 kilomètres au sud-ouest de Niort. Bien qu’il soit situé près de la côte Atlantique, aucune « alerte tsunami » est en cours, a confirmé la Sécurité civile à France Télévisions ce vendredi soir. Pas d’inquiétude non plus du côté de la centrale nucléaire de Chinon (Indre-et-Loire) qui assure sur Twitter qu’« aucune alarme de systèmes de surveillance des réacteurs n’a été enregistrée ».

La préfecture des Deux-Sèvres, comme le ministre de la Transition écologique ont d’ailleurs fait état « dégâts matériels nombreux » signalés dans le sud-ouest du département. « Certains bâtiments ont pu être touchés (chutes de pierres, fissures) », précise d’ailleurs la préfecture. Un premier inventaire des dégâts est déjà en cours dans la zone proche de l’épicentre du séisme.

D’ailleurs dans le centre-ville de Niort, chef-lieu du département le plus touché, les premiers dégâts sont déjà constatés par les habitants, comme le montrent ces photographies de France Bleu Poitou, où l’on peut voir des morceaux de pierres d’une cheminée tombés en pleine rue.

Un événement surprenant mais loin d’être anormal dans cette zone de l’Hexagone. Auprès de Franceinfo, le sismologue Yann Klinger indique que « c’est une zone qui ne bouge pas très souvent, mais qui a une activité soutenue ». Mais le chercheur CNRS reste toutefois prudent sur l’existence de possibles répliques à venir. « C’est plutôt un séisme important pour le territoire métropolitain », ajoute-t-il.

Face aux inquiétudes de nombreux habitants, de nombreux services de secours invitent à les contacter « seulement par nécessité d’urgence » afin de ne pas saturer les lignes de communications. Ce qui a été le cas ce vendredi avec de nombreux appels enregistrés, comme en Loire-Atlantique, où « le séisme a généré plus d’une centaine d’appels sans aucune intervention », selon les pompiers.

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