Séisme au Maroc : des répliques possibles pendant plusieurs semaines

Alors que les Marocains prennent encore la mesure des dégâts causés par un séisme exceptionnellement intense, ils redoutent des répliques susceptibles de détruire des bâtiments déjà endommagés.

Le bilan humain ne cesse d'augmenter après le séisme de magnitude 6,8 qui a secoué le Maroc vendredi. Mais alors que les opérations de secours se poursuivent, les habitants tremblent devant la possibilité de répliques violentes.

À Marrakech, à quelques dizaines de kilomètres de l'épicentre, des centaines de personnes ont afflué vers la place Jemaa el-Fna dès la nuit de vendredi à samedi de crainte de répliques du tremblement de terre, selon une correspondante de l'AFP.

Des répliques d'une magnitude inférieure

"Il est normal que les habitants aient peur et il est prudent de dormir dehors quand c’est possible", confirme Pierre-Alain Nazé, président directeur général de Géodynamique et Structure . "Il y a vraiment un risque et surtout quand on est à moins de 48 heures après le choc principal."

Cependant, "ces répliques sont en général d’une magnitude inférieure au choc principal: on dit un point de magnitude en moins par réplique", ce qui revient à diviser "par 36 l’énergie du séisme", estime Pierre-Alain Nazé.

"Un séisme de magnitude 7 peut créer des répliques pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois", confirme Jérôme Vergne, sismologue à l’école et observatoire des sciences de la terre de Strasbourg.

Peu de répliques pour l'heure

Pour l'heure, les répliques enregistrées depuis le choc principal de vendredi soir ne sont pas assez puissantes pour faire trembler à nouveau les bâtiments. D'ailleurs, "on observe relativement peu de répliques comparativement à des séismes de telle magnitude", relève Jérôme Vergne.

Toutefois, si des répliques plus intenses survenaient, "elles risquent de finir d’endommager des bâtiments qui sont encore debout mais qui ont été largement fragilisés par le choc principal ", craint le sismologue, qui enjoint les habitants à ne surtout pas pénétrer dans les bâtiments "endommagés par le séisme principal."

Article original publié sur BFMTV.com

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