Séisme au Maroc : le bilan monte à près de 2 500 morts et presque autant de blessés

Au Maroc, les opérations de secours se poursuivent après un puissant séisme qui a fait des milliers de morts dans la région au sud-ouest de Marrakech.

Un puissant tremblement de terre a secoué le Maroc le 8 septembre
FADEL SENNA / AFP

CATASTROPHE - Il ne s’agit toujours pas d’un bilan définitif. Plus de deux jours après les violentes secousses qui ont frappé le centre du Maroc, de nouveaux corps sont retrouvés dans les décombres. Le ministère de l’Intérieur a indiqué ce lundi 11 septembre dans la matinée un nouveau bilan, faisant état de 2500 morts et presque autant de blessés.

Un précédent bilan fourni dimanche faisait état de 2.122 morts.

Dimanche soir, le Maroc a annoncé avoir accepté les offres de quatre pays d’envoyer des équipes de recherche et sauvetage : l’Espagne, la Grande-Bretagne, le Qatar et les Emirats arabes unis.

Selon des correspondants de l’AFP, des secouristes espagnols étaient présents dans deux localités frappées par le séisme au sud de Marrakech, Talat Nyaqoub et Amizmiz.

À Talat Nyaqoub, douze ambulances, plusieurs dizaines de 4x4 de l’armée et de la gendarmerie étaient déployés. Une centaine de secouristes marocains sont briefés par leur supérieurs avant de commencer les opérations de recherches dans le village.

Non loin, une équipe de 30 pompiers espagnols, un médecin, une infirmière et deux techniciens coordonne avec les autorités marocaines pour commencer les fouilles. Un hélicoptère survole le village.

- « Espoir » -

« La grande difficulté réside dans les zones éloignées et difficiles d’accès comme ici, mais les blessées sont héliportés », a déclaré à l’AFP la cheffe de l’équipe, Annika Coll.

« C’est difficile à dire si les chances de trouver des survivants s’amoindrissent car par exemple en Turquie (frappée d’un très violent séisme en février) nous avons réussi à trouver une femme vivante après six jours et demi. Il y a toujours de l’espoir », a-t-elle ajouté. « Il est aussi important de retrouver les corps sans vie car les familles doivent savoir et faire le deuil ».

À 70 km plus au nord, une autre équipe de 48 hommes de l’Unité militaire d’urgence espagnole (UME) a établi un camp à l’entrée de petite ville d’Amizmiz depuis dimanche soir.

« Nous attendons une réunion avec la protection civile marocaine pour déterminer exactement où nous pouvons nous déployer », a dit à l’AFP Albert Vasquez, chargé de communication de l’UME.

« Il est très difficile de trouver des gens en vie après trois jours, mais en Turquie nous en avons trouvé après sept jours donc il y a toujours de l’espoir », a-t-il ajouté.

L’équipe est accompagnée de quatre chiens et munie de microcaméras pour s’introduire dans les petits interstices dans les gravats, et d’appareils pour détecter toute présence humaine.

Dans plusieurs localités, des membres des forces de sécurité continuent d’aider à creuser des tombes pour les victimes, alors que d’autres installent des tentes jaunes pour les sinistrés qui ont perdu leur logement.

À Marrakech, sur l’avenue Mohammed VI, des dizaines de personnes ont encore passé la nuit à l’extérieur, allongées sur le terre-plein central ou au pied de leurs voitures stationnées sur des parkings.

Dans la région sinistrée, des secouristes, volontaires et membres des forces armées s’activent de leur côté pour retrouver des survivants et extraire des corps des décombres, notamment dans des villages de la province d’Al-Haouz, épicentre du séisme.

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