Quand Ségolène Royal se prend les pieds dans le gaspacho (bio)
Qui n'a pas eu le bonheur de déguster un gaspacho andalou, quelque part sur les rives du Guadalquivir ; qui n'a pas croqué, au cours d'un petit-déjeuner madrilène, dans un pan con tomate ; ou encore savouré, à Murcie, ville du tennisman Carlos Alcaraz, une salade à base de tomates, ail, vinaigre, paprika, huile d'olive et thym, ne peut comprendre la tempête provoquée par Ségolène Royal au pays de Cervantès. En s'en prenant, sur BFMTV, au joyau de la couronne espagnole, la tomate, celle que les spécialistes appellent Antonina, si sucrée, si rouge, si goûteuse, l'ex-candidate à l'élection présidentielle a commis un petit outrage, un crime de lèse-majesté.
Un affront quasi diplomatique tant le fruit des jardins ibères est considéré comme un patrimoine national, l'équivalent de notre baguette de pain. Selon Calamity Ségo, nos cousins espagnols traficotent leurs produits et ne respectent pas les règles européennes. En d'autres termes, les paysans d'outre-Pyrénées nous font une concurrence déloyale.
À LIRE AUSSI Les nouveaux combats de Ségolène RoyalEn reprenant l'antienne entendue autour des barbecues de nos agriculteurs en colère, Miss Royal a mis le feu aux poudres entre Paris et Madrid. L'affaire est remontée jusqu'au Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, ainsi que jusqu'à Emmanuel Macron, qui n'avait pas besoin de ce mini-incendie diplomatique entre deux pays amis. « Vous avez goûté les tomates soi-disant bio espagnoles ? C'est immangeable ! » avait lancé [...] Lire la suite