Sécurité : le maire de Lyon toujours en apprentissage

Grégory Doucet et Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en février, lors de la commémoration de la rafle de la rue Sainte-Catherine.   - Credit:
Grégory Doucet et Fabienne Buccio, préfète de la région Auvergne-Rhône-Alpes, en février, lors de la commémoration de la rafle de la rue Sainte-Catherine. - Credit:

« Le maire de Lyon est pour moi une énigme. » Arrivée en janvier, la nouvelle préfète, Fabienne Buccio, n’a pas tardé à s’écharper avec Grégory Doucet. Si elle loue « des contacts courtois et constructifs », la principale pierre d’achoppement reste le développement de la vidéosurveillance. « Je ne comprends pas pourquoi il ne comprend pas, explique-t-elle. Les communes voisines – Vénissieux, Bron, Vaulx-en-Velin… – quelle que soit leur étiquette politique, ont investi dans un dispositif et s’en réjouissent. »

Opposants farouches à la vidéosurveillance tant qu’ils étaient menés par Étienne Tête, les écologistes lyonnais avaient manifestement conscience de la nécessité d’une clarification de leur doctrine sur ce sujet après leur victoire en 2020. La clarification a pris la forme d’un long et difficile aggiornamento. Avant de se prononcer, le maire de Lyon a souhaité disposer d’un audit mais, ne parvenant pas à trouver un cabinet indépendant pour le faire, il l’a finalement commandé à son inspectrice générale des services, Évelyne Gauchard. Il aura fallu trois ans pour conclure que le dispositif lyonnais était satisfaisant et qu’aucune étude ne permettait de démontrer l’efficacité des caméras de vidéoprotection en milieu ouvert. Grégory Doucet a cependant annoncé qu’il augmenterait légèrement le nombre de caméras à Lyon et redéploierait les caméras actuellement sous-utilisées.

 - Credit: ©  Stephane AUDRAS/REA
- Credit: © Stephane AUDRAS/REA

« Actionner le joystick ». « Je conteste fortement cet audit réalisé en interne et q [...] Lire la suite