Sécurité à l’école : le gouvernement veut identifier les établissements à risques après les menaces d’attentat

Gérald Darmanin, Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti sont les trois ministres concernés par cette réunion sur la sécurité à l’école.
LUDOVIC MARIN / AFP Gérald Darmanin, Nicole Belloubet et Éric Dupond-Moretti sont les trois ministres concernés par cette réunion sur la sécurité à l’école.

ÉDUCATION - Mission repérage en milieu scolaire. Confrontés à une augmentation des menaces d’attentat via les espaces numériques de travail (ENT), les établissements scolaires de l’Hexagone seront au cœur d’une importante réunion ce jeudi 4 avril au ministère de l’Intérieur. Réunion qui réunira pour l’occasion préfets, recteurs, procureurs généraux et ministres de l’Intérieur, de l’Éducation et de la Justice.

Face aux menaces d’attentats dans les lycées, la sécurisation des ENT pose question

Tout un programme donc pour identifier les établissements scolaires les plus à risques et ainsi poursuivre le déploiement des dispositifs anti-intrusion. Dès mardi, la ministre de l’Éducation nationale Nicole Belloubet avait indiqué sur RMC que près de « 400 établissements » avaient été visés « sur une vingtaine d’académies » par des messages envoyés sur les ENT. Raison pour laquelle, elle avait décidé de suspendre leur accès jusqu’aux vacances de printemps, afin de mener les premières opérations de sécurisation.

Cette réunion est donc très attendue, même si elle avait déjà été annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal, qui a fait de la lutte contre les violences dans et en dehors de l’école l’une de ses priorités ces derniers mois.

Le 21 mars, il avait déjà évoqué la sécurisation de « 150 à 200 » établissements qualifiés de « plus particulièrement à risque », en abordant aussi la question de la sécurité aux abords des écoles face aux « gangs » et aux « deals ».

Place nette aux abords des écoles

Mais après une série d’alertes à la bombe à l’automne et deux nouvelles semaines mouvementées dans les collèges et les lycées, l’heure est donc à l’élaboration de solutions. Mais pas seulement pour sécuriser les ENT. L’environnement extérieur des établissements scolaires est également concerné.

Lors d’une audition au Sénat mercredi, la ministre Nicole Belloubet avait précisé que l’« idée » de cette réunion interministérielle était de « sensibiliser préfets, recteurs, à la prise en charge avec les forces de l’ordre de la sécurité extérieure et intérieure des établissements scolaires ».

« Nous allons demander aux préfets de réunir par zone avec les collectivités territoriales concernées les acteurs de la sécurité dans les écoles, et de prendre toutes les mesures pour mettre en place ces alarmes anti-intrusion, et ailleurs des enceintes périmétriques (un dispositif d’alerte, la plupart du temps lumineux) si c’est nécessaire », a-t-elle poursuivi.

L’occasion d’aborder la fameuse « force scolaire mobile », dont les contours avaient été annoncés en fin de semaine dernière. Elle sera « constituée d’une vingtaine de personnels d’éducation, que nous projetterions en 24 ou 48 heures sur un établissement qui traverserait une crise importante et qui l’accompagnerait pendant 15 jours, trois semaines, le temps nécessaire à apaiser le climat scolaire », a ainsi déroulé la ministre, qui sera présente ce jeudi place Beauvau pour aborder ces nombreuses questions.

À voir également sur Le HuffPost :

« Pas de vagues », le film avec François Civil qui s’intéresse au mal-être des professeurs

Un bug frappe Parcoursup juste avant la fin des vœux, les lycéens préfèrent en rire