Même Volvic est visée par des restrictions d’eau pour cause de sécheresse

Volvic, où Danone exploite la célèbre eau minérale comme vous pouvez le voir sur cette photo prise le 5 mai 2021, est désormais soumise à des restrictions d’eau pour cause de sécheresse
Volvic, où Danone exploite la célèbre eau minérale comme vous pouvez le voir sur cette photo prise le 5 mai 2021, est désormais soumise à des restrictions d’eau pour cause de sécheresse

CLIMAT - Face à la sécheresse, la préfecture du Puy-de-Dôme a élargi ce mardi 2 mai les mesures de restrictions d’eau à 31 communes dont celle de Volvic, où Danone exploite la célèbre eau minérale, portant à 44 le nombre de communes concernées dans ce département.

Ces mesures s’appliquent à partir de mercredi et jusqu’au 30 juin, l’objectif étant « d’agir de manière préventive et de limiter le risque de pénurie d’eau potable », selon un communiqué de la préfecture.

« Les données du milieu montrent que le débit en eau de la galerie du Goulet, située sur la commune de Volvic, permettant l’alimentation en eau potable des populations, est anormalement faible alors que les besoins en eau potable risquent d’augmenter avec la période printanière », selon la même source.

Le lavage des véhicules, le remplissage des piscines, l’arrosage des terrasses, voies, aires de jeu ou terrains de sport sont interdits à toute heure. L’arrosage des espaces verts, jardins, vergers, plantes des fleuristes et pépiniéristes, est interdit entre 10H00 et 18H00.

Les industriels prélevant sur le réseau d’eau potable doivent réduire leurs prélèvements de 25%. Les entreprises ayant signé un plan d’utilisation rationnelle de l’eau (PURE) doivent quant à elles mettre en oeuvre les mesures prévues normalement en cas d’alerte, selon la préfecture.

C’est le cas de la Société des eaux de Volvic (SEV), du groupe Danone, qui s’était engagée à réduire de 5% ses prélèvements mensuels autorisés par l’État en cas d’alerte. Elle le fera en mai et juin, a confirmé un porte-parole de l’entreprise à l’AFP.

« Nous allons vers une catastrophe si la sécheresse continue, avec des coupures d’eau qui risquent d’intervenir cet été », a réagi auprès de l’AFP François-Dominique de Larouzière, hydrogéologue de l’association de défense de la ressource en eau Preva.

D’autant que « le barrage de Naussac (Lozère) ne permettra pas de soutenir le débit d’étiage de l’Allier. Il devrait être plein à cette période, or il est à 40% » de son taux de remplissage, a souligné l’hydrogéologue.

Treize autres communes du Puy-de-Dôme étaient déjà visées par des restrictions dans la zone d’Ambert, où certaines sont alimentées par camions-citernes.

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