Sécheresse: la situation reste "préoccupante" malgré un léger mieux dans certaines régions

C'est un "ouf" de soulagement qui restera bien bref. Si les pluies estivales ont été une heureuse surprise, notamment dans le nord-ouest de la France, la situation reste très inégale en fonction des territoires, dont 18% sont "à des niveaux très bas", annonce ce jeudi le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM).

"La crise de l'eau n'est pas encore derrière nous", prévient Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires.

Il avait par ailleurs révélé quelques jours plus tôt que 189 communes étaient privées d'eau potable, soit deux fois plus que le 10 août. C'est moins que l'an dernier à la même époque, où 700 communes étaient affectées. Pour autant, pas de raisons de se réjouir, car la situation reste "préoccupante" selon le BRGM, notamment en raison des nombreux épisodes de fortes chaleurs en août et en septembre.

"[En 2024], on sera toujours probablement en tension", précise Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.

La situation semble particulièrement difficile dans le sud de la France, ainsi que le long du couloir rhodanien. Des régions qui ont connu un hiver et un printemps très secs, sans bénéficier des récentes pluies estivales, provoquant des minimas historiques.

Des semaines à venir déterminantes.

Les prochaines semaines seront donc déterminantes, car la période de recharge des nappes ne devrait pas intervenir avant la fin octobre. Tout dépendra donc des futures pluies qui pourraient recharger certaines nappes, mais "leur impact restera dans tous les cas limité sur les deux tiers sud du pays", estime le BRGM. Un scénario inquiétant qui pourrait s'aggraver à cause du changement climatique.

"On sait qu'il pleut moins et que la pluie change de nature. On a plus d'événements de type orageux, avec des pluies violentes qui ont du mal à s'infiltrer" ainsi que des printemps et des automnes plus doux qui tendent à raccourcir la période de recharge des nappes, souligne le BRGM.

Article original publié sur BFMTV.com