Sécheresse : Les nappes phréatiques se sont largement rechargées grâce aux pluies abondantes

Les importantes pluies de décembre ont permis une recharge des nappes phréatiques. Des pompes à eau travaillant à l’évacuation des eaux de crue dans la ville de Clairmarais, dans le nord de la France, le 11 janvier 2024, à la suite de la crue de l’Aa.
DENIS CHARLET / AFP Les importantes pluies de décembre ont permis une recharge des nappes phréatiques. Des pompes à eau travaillant à l’évacuation des eaux de crue dans la ville de Clairmarais, dans le nord de la France, le 11 janvier 2024, à la suite de la crue de l’Aa.

ENVIRONNEMENT - C’est un des avantages des pluies très abondantes de cet hiver. La situation des nappes phréatiques, qui avaient atteint des niveaux historiquement bas il y a quelques mois, s’est largement améliorée. Dans son dernier bulletin, publié ce mercredi 17 janvier, le Bureau de Recherches géologiques et Minières (BRGM) estime ainsi que leur état est « très satisfaisant sur une grande partie du territoire ».

Plus précisément, comme vous pouvez le voir sur la carte ci-dessous, plus de la moitié (56 %) des nappes phréatiques a actuellement des niveaux au-dessus des normales mensuelles. Une situation bien plus favorable que celle de l’an dernier à la même période, lorsque 72 % d’entre elles se trouvaient en deçà des normales, augurant d’un été particulièrement sec. « Ce début de recharge hivernale permet d’espérer des niveaux satisfaisants en sortie d’hiver sur une grande partie du territoire », estime le BRGM.

Seules les réserves du pourtour méditerranéen restent basses

Sans surprise, les réserves d’eau souterraine de la moitié nord de l’Hexagone ainsi que la côte ouest ont été largement rechargées par les pluies de ces derniers mois. Le Pas-de-Calais, très durement touché par les inondations tout au long du mois de décembre (en encore en début 2024) enregistre ainsi des niveaux particulièrement élevés. C’est aussi le cas pour la région Nouvelle-Aquitaine, et l’ouest des Pays de la Loire.

Et la recharge hivernale n’est même pas encore terminée. Pour rappel, le rechargement des nappes se fait essentiellement entre les mois d’octobre et de mars. Sur cette période, la végétation est endormie et ne capte pas l’eau, ce qui lui permet de descendre dans le sol avant l’été. Sauf que le BRGM prévient : « En cas de précipitations insuffisantes (d’ici le printemps, ndlr), la vidange pourrait reprendre et l’état des nappes se dégrader rapidement. »

Prudence aussi en ce qui concerne le pourtour méditerranéen. Au contraire d’une large partie du pays, les nappes de la zone n’ont en effet « pas bénéficié d’apports pluviométriques suffisants en décembre », souligne le bulletin. C’est ce qui explique que la plaine du Roussillon et le massif des Corbières soient encore en rouge sur la carte, ce qui correspond à niveau « très bas » des réserves souterraines.

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