Sécheresse mortelle : le Mexique craint le “jour zéro” de la pénurie totale d’eau

Selon l’Institut mexicain technologique de l’eau (IMTA), repris par La Silla Rota, le “jour zéro” approche. “C’est le jour où l’on ne pourra plus fournir la population en eau, explique le site. On estime que le 25 juillet à midi, nous n’aurons plus assez d’eau. […] C’est peut-être un scénario alarmant, mais il pourrait malgré tout se concrétiser.”

Le Mexique traverse depuis plusieurs semaines maintenant une sécheresse et des vagues de chaleur sans précédent. Vendredi 24 mai, souligne le quotidien La Jornada, “le service météorologique a enregistré un nouveau record historique dans la capitale, Mexico, avec 34,4 °C.”

Depuis la mi-mars, et le début d’une première vague de chaleur – on en est aujourd’hui à la troisième –, le ministère de la Santé a recensé 48 morts. Plus de 85 % du territoire est officiellement en état de déficit hydrique et les coupures d’eau potable, dont la durée est variable selon les États, sont de plus en plus fréquentes. À Mexico, mardi 28 mai, des restrictions étaient prévues dans sept des 16 arrondissements.

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Mais ce sont les campagnes et l’agriculture qui sont le plus touchées. Dans cet autre article, La Jornada évoque “des réservoirs et des lacs à moitié vides ; des fleuves, des ruisseaux et des sources, autrefois à fort débit, aujourd’hui à sec ou à des seuils minimaux historiques ; des grandes étendues de terres cultivées non irriguées et une diminution du nombre de têtes de bétail”.

Vers une forte inflation des produits alimentaires

Il y a quelques jours, le quotidien Excélsior comptabilisait, dans les Étast les plus touchés, “156 000 têtes de bétails mortes ou sacrifiées faute d’eau ou d’aliments pour les nourrir” :

“Les producteurs ont dû réduire leurs troupeaux voire fermer leur ranch ou migrer vers les États-Unis.”

Selon les économistes, la sécheresse pourrait mettre en danger l’approvisionnement de la population en produits alimentaires de base et, a minima, provoquer une forte inflation. Plus de 3 millions de tonnes de maïs sur les 27 prévues sont déjà perdues.

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