Sébastien Lecornu «Macron, c’est un joueur de tennis qui monte au filet»

Le jeune secrétaire d’Etat, cadet du gouvernement, accumule les contradictions. Elu rural, il est rattaché au ministère de la Transition écologique. Débarqué à LREM depuis LR, il pense pouvoir rassembler de Sens commun jusqu’au PS.

Benjamin du gouvernement, le secrétaire d’Etat auprès de Nicolas Hulot accumule les records de précocité. Avant sa nomination au gouvernement à 31 ans, Sébastien Lecornu a été, en 2008, le plus jeune conseiller ministériel (au cabinet de son mentor Bruno Le Maire), puis, en 2015, plus jeune président de conseil départemental (de l’Eure), alors qu’il avait été élu maire de Vernon un an plus tôt. Exclu du parti Les Républicains avec son ami Gérald Darmanin, il a adhéré à LREM le 25 novembre.

Ministre à 31 ans. D’où vient cette ambition précoce ?

Je ne m’imaginais pas exerçant si tôt des fonctions gouvernementales. En revanche, j’ai très tôt voulu être maire de ma ville, Vernon [dans l’Eure, ndlr]. J’y pensais déjà quand j’étais lycéen. Je suis issu d’une famille d’origine populaire, agriculteurs et commerçants à Elbeuf, en Seine-Maritime. Personne ne faisait de politique, mais la politique était présente. Mon grand-père maternel était résistant dans le Calvados. De tous les vieux messieurs qui se retrouvaient au monument aux morts, il était celui qui avait le plus de médailles. J’en étais fier.

Et vous voilà à l’Ecologie, vous, l’élu de terres rurales et anciennes du cabinet de l’ex-ministre de l’Agriculture Bruno Le Maire. Un peu à contre-emploi, non ?

Il est vrai que mon logiciel est plutôt celui du monde agricole et des territoires. Je suis tenant d’une écologie pragmatique qui croit plus à la preuve qu’aux slogans. Les questions écologiques, je les ai connues comme président du département de l’Eure. Je sais réduire l’empreinte d’un projet routier, protéger les espaces naturels sensibles. Je me suis investi dans certains projets emblématiques, comme «La Seine à vélo».

La droite dont vous assumez l’héritage n’est-elle pas hostile à une (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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