Sébastien Chenu cale sur la proposition phare du RN sur la suppression de la TVA pour le pouvoir d’achat

Le député du Nord a vanté les bienfaits de la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. Sans pouvoir citer son taux.

Sébastien Chenu, invité sur Sud Radio ce lundi 11 septembre.
Capture Sud Radio

POLITIQUE - Réciter par cœur des mesures pour le pouvoir d’achat, c’est bien. Être capable de l’expliquer en détail, c’est mieux. Tel est l’enseignement de cette séquence offerte ce lundi 11 septembre par Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national.

Invité sur Sud Radio, le député RN du Nord a été incapable d’illustrer ce que représenterait l’entrée en vigueur de la mesure phare de son parti sur ce dossier : la suppression de la TVA sur les produits de première nécessité. Un dispositif dont Sébastien Chenu prône les bienfaits, en se basant notamment sur ce qu’a fait le Portugal qui applique une TVA à 0 % sur les produits alimentaires essentiels.

Sceptique sur la démonstration faite par l’élu lepéniste, Jean-Jacques Bourdin interroge : « elle est à combien la TVA sur les produits de première nécessité en France ? ». Réponse de l’intéressé : « La TVA aujourd’hui, elle est à…, elle est à… Écoutez, vous me piégez, parce que je vais dire une bêtise », a-t-il d’abord bafouillé, avant d’avancer un chiffre : « Elle est à 8,5 %, je crois ». Mauvaise réponse, puisque celle-ci est à 5,5 % a corrigé le journaliste.

« Pas sur tous » les produits, a rétorqué Sébastien Chenu, avant d’expliquer que tout cela revenait finalement au même. Vérification faite par l’AFP sur le site des impôts, le taux de 8,5 % correspond à la TVA normale dans les départements d’outre-mer.

« On est dans la même marge, dans la même gamme », a-t-il affirmé, alors que cette différence de taux ne représenterait pas (du tout) le même coût pour les finances publiques. « Sébastien Chenu, je vais être assez dur, vous proposez de baisser la TVA, vous ne savez même pas à quel taux elle est », a insisté Jean-Jacques Bourdin.

Pas de quoi faire dévier le vice-président de l’Assemblée nationale de son discours, qui a dénoncé « un impôt injuste » qui « impacte beaucoup plus fortement les ménages en difficulté ». Quant au coût que cette mesure représenterait pour les finances publiques, les auditeurs l’attendent toujours. Tout comme des précisions sur le possible effet pervers des mesures de suppression de TVA : le rattrapage de la marge par les industriels.

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