La séance de flagellation de Raef Badaoui reportée pour la troisième fois

Ensaf Haidar, l'épouse de Raef Badaoui, participe à une manifestion d'Amnesty International, le 29 janvier à Ottawa (Canada).

Le blogueur saoudien a été condamné à mille coups de fouet pour avoir défendu la liberté d'expression sur son site Internet.

«La terreur que je ressens lorsque je pense à la prochaine série de coups de fouet, et à mon mari en prison, est indescriptible.» Réfugiée au Canada, Ensaf Haidar, la femme de Raef Badaoui, est à la pointe de la mobilisation pour soutenir son mari. Ce blogueur saoudien de 31 ans, emprisonné depuis 2012, a été condamné en 2014 à mille coups de fouet et dix ans de prison pour avoir «insulté» l’Islam. Son avocat, Waleed Abu al Khair, a quant à lui été condamné à quinze ans de prison.

Raef Badaoui défendait la liberté d’expression sur son site, le Liberal Saudi Network, aujourd’hui fermé. Il devait recevoir cinquante coups de fouet en public, chaque semaine, pendant vingt semaines. La première séance a eu lieu le 9 janvier. Les deux suivantes avaient été reportées pour des raisons médicales. Pour la troisième fois consécutive, selon Amnesty International, la séance de flagellation qui devait se tenir vendredi 30 janvier n’a pas eu lieu.

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«Cette fois-ci, il n’a pas été examiné par des médecins. On ne sait donc pas encore les raisons officielles de ce report, explique Nina Walch, coordinatrice Crise et réactivité pour Amnesty International France, contactée par Libération. C’est peut-être grâce à la mobilisation, mais aussi à cause de la mort du roi Abdallah. Comme le monde est focalisé sur l’Arabie Saoudite, ils n’ont pas besoin de mauvaise publicité.»

L’hypocrisie de la France

La pétition lancée par Amnesty a déjà rassemblé un million de signatures, dont 100 000 venant de France. Ce n’est pas la seule organisation à se mobiliser. Reporters sans frontières et Human Rights Watch, notamment, organisent aussi des actions. Pour Nina Walch, une s’agit d’un mouvement «sans précédent». Selon elle, c’est le contexte qui explique ce (...)

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