En Russie, les opposants victimes de la répression

Le cinquième samedi d'affilée de protestation a marqué une pause samedi en Russie dans le mouvement contre la manipulation du scrutin municipal à venir à Moscou le 8 septembre. Samedi, les autorités n'ont autorisé qu'un seul rassemblement, celui du Parti communiste (KPRF), considéré comme loyal envers le Kremlin. Le KPRF n'a réuni que 4.000 manifestants sur l'avenue Sakharov, là même où l'opposition démocratique en avait réuni entre 50.000 et 60.000 la semaine précédente. Interdits de défiler, les sympathisants de l'opposition libérale se sont contentés de protester individuellement, éloignés les uns des autres.

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Le pouvoir n'a pas lésiné pour étouffer un mouvement qu'il a lui-même provoqué en bloquant la participation des candidats de l'opposition démocratique à un scrutin d'importance secondaire.

Emprisonnement préventif de presque tous les leaders de l'opposition

D'abord, donc, avec l'interdiction quasi systématique de manifester, droit pourtant garanti par l'article 31 de la Constitution russe. Les autorités exigent des délais de plus en plus longs ou autorisent les regroupements dans des lieux éloignés du centre-ville. Même les piquets de protestation individuels, qui en principe ne sont pas soumis à autorisation, sont menacés. Maria Riabikova, 45 ans, portait hier une pancarte en soutien à un manifestant arrêté et risquant cinq ans de prison. "Les temps étaient déjà durs avant, a-t-el...


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