En Russie, la mobilisation voulue par Vladimir Poutine ne se passe pas toujours comme prévu

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RUSSIE - Depuis l’annonce par Vladimir Poutine de la mobilisation partielle de 300.000 personnes pour relancer l’invasion de l’Ukraine qui s’enlise, mercredi 21 septembre, les incidents se multiplient dans les centres de recrutement militaire un peu partout au pays. L’afflux de dizaines de milliers de Russes en âge de combattre fuyant vers les pays limitrophes révèlent également les limites de l’autorité de leur président.

Comme vous pouvez le voir dans notre vidéo en tête d’article, de nombreuses images circulant sur les réseaux sociaux témoignent du chaos engendré par cet appel, une première en Russie depuis la Seconde guerre mondiale.

À la frontière avec la Georgie, par exemple, une vidéo captée par un drône montre des kilomètres de voitures en file indienne patientant pour quitter la Russie. Les arrivées de Russes dans ce pays du Caucase ont presque doublé, à près de 10.000 par jour, après l’annonce de Vladimir Poutine, a indiqué le ministère de l’Intérieur georgien. À l’AFP, des Russes affirment ne pas vouloir participer à une « guerre fratricide ».

Outre les nombreuses échauffourrées filmées lors des opérations de mobilisation, des centres de recrutement ont aussi été incendiés, comme celui de Uryupinsk, dans l’oblast de Volgograd, dans le sud-est du pays. À Oust-Ilimsk, en Sibérie, un autre centre a été la cible d’une attaque armée lundi, un jeune russe ayant ouvert le feu sur un officier qui y travaillait. Au sud-est de Moscou, à Ryazan, un homme s’est quant à lui immolé. Selon le média indépendant Novaïa Gazeta, la victime serait brûlée à 90% et aurait hurlé qu’il ne souhaitait pas « aller au front. »

La Russie admet des « erreurs »

Ces incidents sont un nouvel exemple des difficultés d’organisation qui entourant l’offensive de la Russie contre l’Ukraine. Samedi, le ministère de la Défense a annoncé le remplacement du plus haut gradé chargé des questions logistiques par le général Mikhaïl Mizintsev, un poids lourd de l’état-major.

Le Kremlin a admis du bout des lèvres quelques « erreurs » durant cette mobilisation, notamment la convocation de personnes censées être exemptées. Vladimir Poutine avait souligné que seules les personnes ayant une expérience militaire ou des compétences « pertinentes » seraient appelées.

Mais plusieurs cas de personnes ayant dépassé l’âge de combattre, malades ou exemptées pour d’autres raisons, ont provoqué des réactions indignées sur les réseaux sociaux, suscitant l’embarras et l’inquiétude des autorités.

Même si les autorités présentent la mobilisation de personnes censées être exemptées comme des cas isolés, leurs déclarations expriment une forme d’inquiétude face à la réaction indignée d’une partie de la population.

En ce qui concerne l’afflux vers les frontières, le ministère russe de la Défense a indiqué mardi qu’il ne solliciterait pas de gouvernements étrangers pour obtenir l’extradition des milliers de Russes ayant fui le pays afin d’échapper à la mobilisation.

« Le ministère russe de la Défense, dans le cadre de la mobilisation partielle, n’a pas envoyé, n’a pas préparé et n’enverra pas de demandes aux autorités du Kazakhstan, de la Géorgie et d’autres pays concernant la question d’un retour supposément forcé en Russie de citoyens russes se trouvant là-bas », a-t-il indiqué dans un communiqué.

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