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Russie: Garry Kasparov enjoint les citoyens à quitter leur pays, devenu "une dictature fasciste"

Garry Kasparov le 4 novembre 2021 à Lisbonne, au Portugal - CARLOS COSTA / AFP
Garry Kasparov le 4 novembre 2021 à Lisbonne, au Portugal - CARLOS COSTA / AFP

Un appel solennel à fuir la Russie. Dans une longue interview accordée au média allemand Der Spiegel, l'ancien champion du monde d'échecs Garry Kasparov, devenu aujourd'hui l'un des plus farouches opposants à Vladimir Poutine, a appelé tous les ressortissants russes opposés à l'actuelle invasion en Ukraine à quitter le pays. "Tous ceux qui vivent en Russie font désormais partie de la machine de guerre", lance-t-il.

"J'ai toujours dit que son régime (de Vladimir Poutine, ndlr) deviendrait inévitablement une menace fasciste – non seulement pour la Russie, non seulement pour ses voisins, mais pour le monde entier. Cela aurait été bien si quelques personnes de plus avaient pris cet avertissement à cœur", lance-t-il, amer, lui qui vit en exil depuis près de dix ans maintenant.

Demander l'asile politique

Dans la suite de son propos, le dissident insiste sur le fait que les Russes qui souhaitent être du bon côté de l'histoire doivent prendre leurs responsabilités.

"C'est la guerre. Soit vous êtes d'un côté du front, soit de l'autre. Chaque citoyen russe, y compris moi, porte une responsabilité collective dans cette guerre", insiste-t-il, évoquant de nouveau la "dictature fasciste" qu'est devenue son pays.

Selon Garry Kasparov, les Russes qui souhaitent obtenir l'asile politique dans d'autres pays doivent signer une déclaration en trois points dans laquelle ils "déclarent que la guerre est criminelle, le régime de Poutine illégitime et l'Ukraine indivisible."

Ainsi, et en vertu d'une nouvelle législation mise en vigueur par Vladimir Poutine en début de conflit, ces individus seraient susceptibles de poursuites pour plusieurs chefs d'accusation et pourraient demander asile. En mars dernier, le président russe avait signé une loi réprimant de peines de prison pouvant aller jusqu'à 15 ans les "informations mensongères" sur l'action de Moscou à l'étranger.

Article original publié sur BFMTV.com