La Russie à l’origine de fake news sur les punaises de lit ? Le gouvernement met en garde

POLITIQUE - Elles ont affolé la France pendant plusieurs semaines et la Russie n’y est pas pour rien. Jean-Noël Barrot, le ministre délégué chargé de l’Europe, invité ce vendredi 1er mars de la matinale TF1, a fait le lien entre « la polémique des punaises de lit » et Moscou. Selon le responsable français, cette psychose qui a agité le pays à l’automne notamment a été « artificiellement amplifiée sur les réseaux sociaux par des comptes dont il a été établi qu’ils sont d’inspiration ou d’origine russe ».

Vladimir Poutine envoie une pique aux pays européens sur les punaises de lit

Un exemple qui s’inscrit dans un contexte plus large. Près de quatre mois avant les élections européennes, Le Monde a révélé, jeudi 29 février, des informations provenant de la DGSI. Les services de renseignement français enquêtent sur une tentative de déstabilisation du scrutin en France par des militants prorusses. De quoi relancer les soupçons de manœuvres informationnelles entreprises par la Russie.

Stéphane Séjourné, le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, a réagi ce vendredi matin sur France Inter : « C’est une organisation de désinformation et de manipulation des opinions publiques dans le cadre des élections européennes qui était en préparation. »

Plusieurs exemples d’attaques informationnelles

Et d’appeler par conséquent à la plus grande prudence face à la prolifération de fake news en ligne. « Le seul élément pour contrer ces attaques informationnelles, c’est aussi que les gens soient éduqués à ça et donc identifient les fausses informations, voient aussi quand un site est tout nouveau, que le nom n’est pas connu, qu’ils puissent ne pas se fier à ce qu’il y a écrit dessus » a-t-il prévenu.

Une mise en garde qui prend tout son sens au vu de l’énumération faite par Jean-Noël Barrot sur TF1. « Deuxième exemple, l’instrumentalisation en France du conflit à Gaza avec l’affaire des étoiles de David à Paris et sur les réseaux sociaux. Là aussi, une volonté de crisper, de tendre notre débat public ».

Et le ministre de poursuivre : « Plus récemment encore, une fausse vidéo, sur France 24, présentant une fausse nouvelle consistant à dire que le président de la République va décaler, reporter, annuler son voyage à Kiev pour des raisons de sécurité ». Autant de cas qui expliquent la vigilance des officiels français, dans les ministères comme au renseignement, vis-à-vis des manœuvres engagées par Moscou et ses sympathisants.

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