Russes et Syriens pilonnent les zones rebelles du Nord-Ouest

AMMAN (Reuters) - Appuyée par l'aviation russe, l'armée gouvernementale syrienne a attaqué mercredi plusieurs localités tenues par la rébellion qui tient encore la région du Nord-Ouest syrien, a-t-on appris auprès de sauveteurs, de rebelles et d'habitants.

Les derniers éléments de la rébellion qui a lancé il y a huit ans un mouvement armé de contestation du régime de Bachar al Assad sont désormais confinés dans une enclave située près de la frontière turque et où vivent près de quatre millions d'habitants, dont plusieurs centaines de milliers d'opposants.

Cette enclave est censée être protégée par une "zone de désescalade" instaurée l'année dernière par les principaux soutiens du gouvernement de Bachar al Assad (Iran et Russie notamment) et par la Turquie, qui a soutenu les rebelles et envoyé des troupes pour vérifier le respect des termes de l'accord.

Selon les témoignages d'habitants, des avions russes ont mené au moins douze frappes aériennes dans la ville d'Idlib, touchant notamment une prison abritant des prisonniers de droit commun. Des dizaines d'entre eux se seraient échappés et dix civils, au moins, ont été tués.

Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir touché Idlib, tout en affirmant avoir agi en coordination avec la Turquie, afin de détruire des arsenaux du groupe djihadiste Hayat Tahrir al Cham (HTS).

(Suleiman Al-Khalidi, Nicolas Delame pour le service français)