Rugby à 7: les Bleus repartent en quête d'or à Singapour, à trois mois des JO de Paris 2024

A moins de trois mois des Jeux olympiques de Paris 2024, les équipes de France de rugby à 7 sont dans la dernière ligne droite de leur saison internationale. Les douze meilleures nations mondiales, féminines et masculines, vont se retrouver à Singapour de vendredi à dimanche. Trois jours de tournoi et un objectif: prouver que la France fait bien partie des grandes favorites du tournoi olympique au Stade de France fin juillet.
Les Français ont enchaîné trois podiums depuis Vancouver fin février: le bronze au Canada, l’or à Los Angeles et enfin l’argent à Hong Kong le 7 avril. En Chine, les hommes de Jérôme Daret sont tombés en finale face aux Néo-Zélandais (7-10). "On a mis beaucoup de contenu dans ce tournoi en termes de construction du jeu et de polyvalence, disait le sélectionneur après le match. Cette défaite va nous servir. On va l’analyser pour aller chercher le meilleur des métaux."

Dupont attendu en Espagne

"On est forcément déçus, enchaînait le capitaine Paulin Riva. Mais on a assuré le Top 8. Ça va nous relancer pour les dernières étapes à Singapour et à Madrid." Les Bleus, actuels quatrièmes au classement mondial derrière l’Argentine, l’Irlande et les Fidji, sont assurés de rester dans ce Top 8 qualificatif pour la dernière étape du World Sevens Series. Du 31 mai au 2 juin, les huit meilleures nations s’affronteront lors d’un tournoi final qui décernera (format inédit) le titre au vainqueur. S’imposer à Madrid, "ça serait donner un gros coup sur la tête de nos adversaires et arriver avec de la confiance aux JO, assurait Paulin Riva à Hong Kong."
C’est justement en Espagne que les Bleus attendent, si tout se passe bien, leur superstar Antoine Dupont. Le demi de mêlée n’est pas du voyage à Singapour puisqu’il disputera la demi-finale de Champions Cup avec le Stade Toulousain face aux Harlequins (dimanche à 16h). Lui qui a fait ses débuts à Vancouver et Los Angeles auréolé d’une médaille de bronze et d’une en or cet hiver doit participer à l’étape madrilène avant les Jeux. Le Toulousain poursuit sa préparation olympique. Il était d’ailleurs en stage avec les Bleus du 7 à Capbreton mi-avril.

Les cadres ménagés

Son absence à Hong Kong n’a en tout cas pas semblé perturber ses coéquipiers qui ont disputé une deuxième finale de suite. "On est une équipe, un groupe soudé, soulignait alors Paulin Riva. Chacun apporte son expérience et son potentiel." Jérôme Daret et son staff ont décidé de faire tourner à Singapour. Quatre changements sont à noter dans le groupe par rapport à Hong Kong. Le capitaine Paulin Riva et l’emblématique demi de mêlée Stephen Parez-Edo sont laissés au repos, tout comme Antoine Zeghdar, très en vue cette saison, et Varian Pasquet. Ils sont remplacés par le revenant Jean-Pascal Barraque, par Esteban Capilla, Paul Leraître et Thomas Carol. C’est Rayan Rebbadj qui prend le brassard en l’absence de Riva.

Les Bleues à la relance

Du changement aussi chez les Françaises. À commencer par les trois septistes qui sont allées prêter main forte au XV de France féminin pour les deux derniers matchs du Tournoi des Six Nations. Joanna Grisez (qui a d’ailleurs dû déclarer forfait juste avant l’Angleterre pour une lésion au mollet), Anne-Cécile Ciofani et Chloé Jacquet sont logiquement ménagées. Chloé Pelle et Jade Ulutule sont aussi hors groupe, remplacées par Iän Jason, Yolaine Yengo, Shannon Izar, Cléo Hagel, et Alycia Christiaens. Carla Neisen est du voyage mais ne jouera pas les premiers matchs de la France ce vendredi. La capitaine qui a disputé 30 matchs cette saison et mis 9 essais doit gérer son temps de jeu. C’est la serial-marqueuse Séraphine Okemba qui mènera l’équipe à Singapour. Les Bleues, troisièmes mondiales derrière la Nouvelle Zélande et l’Australie, sont elles aussi assurées de participer au tournoi de Madrid. Mais les joueuses de David Courteix doivent se relancer après deux tournois terminés à la cinquième et la quatrième place à Los Angeles et Hong Kong. Les vices-championnes olympiques en titre rêvent toujours de l’or qu’elles n’ont jamais décroché.

Article original publié sur RMC Sport