Rugby à 7: "Il est arrivé sur la pointe des pieds", Mazzoleni raconte l’intégration de Dupont avec les Bleus

Thibaud, les huit meilleures nations mondiales seront présentes à l’étape de Madrid (31 mai–2 juin). Comment abordez-vous ce tournoi?

Comme les autres, on est fixé sur ce tournoi, on y va pour gagner.

L’objectif de la saison est rempli avec ce titre à Los Angeles. Ça met en confiance l’équipe?

On enchaîne les finales depuis 2019 mais on n'avait jamais gagné un tournoi. On voulait y arriver avant les JO. On sait qu’on peut gagner et les autres le savent aussi. Ça marque, ça fait quelques années que les équipes adverses ont plus peur de nous jouer, ils nous craignent, ils sont soulagés quand ils marquent contre nous. On a passé un cap et ça apporte de la confiance.

Après ce titre à Los Angeles, il y a eu la belle finale à Hong Kong. Puis ç’a été plus compliqué à Singapour (8e). C’est important de refaire le plein de confiance?

À Hong Kong, on a montré qu’on n’était pas là par hasard. À Singapour, c’était plus compliqué. La confiance n’a pas baissé, on veut gagner ce tournoi, on a travaillé pour ça. D’une part pour être champions et pour avoir le plein de confiance en vue des JO.

Vous sentez la pression des Jeux qui commence à arriver?

On est tous focus sur Madrid, on ne veut pas griller les étapes. Le visage de l’équipe pour les JO passe par ce tournoi. On aura le temps de penser à la pression des Jeux plus tard. On travaille fort sur les équipes adverses, on s’entraîne, on pensera aux JO plus tard.

Antoine Dupont est de retour. Vous l’avez bien accueilli?

Il est bien arrivé, on l’a félicité, un titre de champion d’Europe (avec le Stade Toulousain, NDLR) ce n’est pas rien. Il va apporter ce vent de victoire. Il a l’expérience de ces matchs de haute intensité, on compte sur lui pour nous aider.

Il vous avait grandement aidé à aller chercher la victoire à Los Angeles. Est-ce que vous jouez différemment avec lui?

Il est assez intelligent pour se fondre dans l’équipe, il est arrivé sur la pointe des pieds et a montré qu’il avait les qualités et le niveau. L’équipe restera plus importante.

Entre sa présence et le retour de Jean-Pascal Barraque, les places à la charnière vont être chères. Vous sentez que ça se tend un peu?

La concurrence fait partie du jeu, l’équipe passe en premier, on est tous de passage et évidemment qu’on veut participer aux échéances. On a nos forces et nos faiblesses, il faut qu’on se serve de ça, on ne réfléchit pas on est là pour jouer. Jérôme (Daret, le coach des Bleus) aura le dernier mot. La hiérarchie peut vite bouger dans un tournoi de rugby à 7. C'est un format sur trois jours. Selon les profils, la physionomie, Jérôme fera les meilleures associations possibles.

Dupont, Hooper (Australie), Keenan (Irlande)... Comment l’arrivée de stars du XV est vécue à l’intérieur du circuit?

Ce sont choses récurrentes depuis Ri. Les frères Ioane l’avaient fait, Sonny Bill Williams aussi, Tuisova aussi. Ça montre que le rugby à 7 a une importance dans le monde du rugby. Qui ne rêve pas de faire des Jeux olympiques? On vit pour ces cycles de quatre ans.

Vous avez manifesté l’envie de retourner à 15, notamment du côté d’Agen. L’aventure à 7 va s’arrêter pour vous?

J’ai émis le souhait de revenir à 15. Quand je me suis engagé avec les Bleus, j’avais comme objectif les Jeux. On a une vie assez chargée, c’est le sport que j’aime et je veux finir sur une bonne note.

Article original publié sur RMC Sport