Le “Rubymar” et ses 20 000 tonnes d’engrais “très dangereux” ont coulé

Deux missiles houthistes l’avaient touché le 18 février. Le Rubymar, un vraquier transportant 21 000 tonnes d’engrais, a coulé samedi 2 mars en mer Rouge, a annoncé le gouvernement yéménite dans un communiqué repris par Al-Jazeera. Il s’agit du premier naufrage d’un navire visé par les rebelles houthistes depuis que ces derniers ont décidé, en novembre, de s’en prendre à des cargos en signe de solidarité avec les Palestiniens.

COURRIER INTERNATIONAL. SOURCES : “THE WASHINGTON POST”, YEMEN.LIVEUAMAP.COM
COURRIER INTERNATIONAL. SOURCES : “THE WASHINGTON POST”, YEMEN.LIVEUAMAP.COM

Le Rubymar battait pavillon bélizien, était immatriculé aux Iles Marshall et était exploité par la société libanaise Blue Fleet, précise depuis Beyrouth L’Orient-Le Jour. Il faisait route vers Varna, en Bulgarie, après avoir chargé sa cargaison dans le port saoudien de Ras el-Kheir. Il a été touché par deux missiles alors qu’il se trouvait dans le détroit de Bab el-Mandeb. L’équipage a pu être secouru.

Avant même de couler, le commandement militaire des États-Unis pour le Moyen-Orient (Centcom), avait mis en garde le 24 février contre une “catastrophe environnementale” si les engrais à base de sulfate de phosphate d’ammonium venaient à se déverser en mer Rouge. Par ailleurs, des images satellite du navire publiées par le Centcom montrent une “marée noire” s’étendant sur une trentaine de kilomètres, précise L’Orient-Le Jour.

Interrogé par le quotidien libanais, Roy Khoury, le PDG de Blue Fleet, a affirmé que les engrais agricoles du Rubymar “ne présentent pas de danger”. Pourtant, au lendemain de l’attaque, “l’Autorité des ports et zones franches de Djibouti a qualifié la cargaison de ‘très dangereuse’, faisant valoir que le Rubymar transportait ‘21 999 tonnes d’engrais de classe IMDG 5.1’”. La classe 5.1 de l’IMDG, (International Maritime Dangerous Goods Code) “comprend le nitrate d’ammonium et les préparations contenant du nitrate d’ammonium”.

Dans un post sur X (ex-Twitter) signalé par le Wall Street Journal, le Premier ministre yéménite Ahmed Bin Mubarak, à la tête du gouvernement en guerre contre les houthistes, a écrit que la catastrophe écologique provoquée par ce naufrage constitue “une menace pour la vie de notre peuple et des générations à venir”.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :