Royaume-Uni: posséder du protoxyde d'azote pour un usage récréatif devient illégal en novembre

Royaume-Uni: posséder du protoxyde d'azote pour un usage récréatif devient illégal en novembre

À partir du 8 novembre, le fait de se trouver en possession de gaz hilarant sera illégal au Royaume-Uni, a annoncé ce mercredi 18 octobre le ministère britannique de l'Intérieur.

"Nous actualisons la loi pour rendre illégale la possession de protoxyde d'azote, sauf pour une raison légitime, et en faire une drogue de classe C en vertu de la loi de 1971 sur l'abus de drogues", précise le ministère sur son site, après le vote en ce sens de la chambre des Communes, une des deux chambres du Parlement britannique, en septembre.

Plusieurs peines possibles

Les personnes trouvées en possession de gaz hilarant devront prouver qu'elles "n'ont pas l'intention de le consommer pour obtenir des effets psychoactifs", détaille le ministère.

Elles s'exposeront sinon à "une amende illimitée", à un avertissement visible sur leur casier judiciaire ou encore, "pour les récidivistes graves", à une peine de prison pouvant aller jusqu'à deux ans. Il est déjà illégal de produire, de fournir, d'importer ou d'exporter du protoxyde d'azote à des fins psychoactives au Royaume-Uni.

En mars, un conseil consultatif composé en majorité de professionnels du milieu de la santé a estimé qu'un tel durcissement de la réglementation serait disproportionnel par rapport aux "dommages sanitaires et sociaux" de l'usage actuel du protoxyde d'azote au Royaume-Uni.

Vente interdite aux mineurs en France

Ce gaz peut être utilisé dans un cadre médical à visée anesthésique ou pour des aérosols culinaires. Certains en font un usage détourné car il peut provoquer une certaine euphorie.

En France aussi, les autorités sanitaires observent une "recrudescence" de l'usage récréatif du protoxyde d'azote, "chez des collégiens, lycéens et étudiants avec des consommations répétées, voire quotidiennes, au long cours et en grandes quantités", selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca).

Ces consommations "répétées et à intervalles rapprochés et/ou à fortes doses" présentent des risques importants, comme le développement de "sévères troubles neurologiques, hématologiques, psychiatriques ou cardiaques", avertit la Mildeca sur son site. En France, il est interdit de vendre ou d'offrir du protoxyde d’azote à des mineurs.

Article original publié sur BFMTV.com