Royaume-Uni: des messages de prévention contre le cancer vont être installés dans des milliers d'urinoirs

Une senbilisation très concrète. Au Royaume-Uni, le National Health Service (NHS), le système de santé outre-Manche, va mettre en place une campagne afin d'alerter les hommes des symptômes des cancers de la vessie, des reins et de la prostate.

Selon un communiqué du NHS publié ce mercredi, cette opération, réalisée en collaboration avec P-Wave, marque leader de produits pour urinoirs, doit prendre la forme de petits tapis en plastique colorés qui seront apposés au fond de milliers d'urinoirs du pays, dans des pubs, restaurants, magasins, hôtels et stades sportifs.

"Blood in your pee? Contact your GP practice." ("Du sang dans votre pipi? Contactez votre cabinet médical"), pourra-t-on lire sur le dispositif.

Manque de connaissance

Le communiqué rappelle que l'écoulement de sang dans l'urine, même une seule fois, est à prendre extrêmement au sérieux, et est l’un des symptômes du cancer de la vessie, du rein ou de la prostate.

L'envie d'uriner fréquente, une sensation de brûlure lors d'un passage aux toilettes, des difficultés à uriner ou encore une bosse ou un gonflement dans le dos sont d'autres signes à prendre en compte.

Cette campagne de prévention est également accompagnée d'une étude, également réalisée par la NHS, qui illustre le manque de connaissance à ce sujet. Ainsi, 46% des interrogés ignorent que le sang dans l'urine est un symptôme de cancer, et 39% disent attendre d'avoir remarqué à plusieurs reprises du sang dans leur urine avant de consulter.

"La survie au cancer a atteint un niveau record et nous constatons que plus de cancers que jamais sont détectés à un stade précoce – et ce partenariat avec P-wave n'est que l'une des nombreuses façons dont nous aidons les gens à prendre conscience des symptômes possibles du cancer", dit Peter Johnson, directeur clinique national du cancer du NHS.

En parallèle, plus de la moitié des hommes interrogés disent utiliser au moins une fois par semaine des toilettes publiques, et 71% d'entre eux ont déclaré qu'ils seraient plus susceptibles de contacter leur médecin généraliste s'ils voyaient des messages sur un tapis d'urinoir.

Article original publié sur BFMTV.com