Royaume-Uni: Joe Biden rencontre Charles III pour la première fois depuis son accession au trône

Royaume-Uni: Joe Biden rencontre Charles III pour la première fois depuis son accession au trône

Une visite éclair pour afficher une relation "solide". À la veille du sommet de l'Otan à Vilnius (Lituanie), le président américain Joe Biden a rencontré Charles III au château de Windsor - une première depuis l'accession au trône du nouveau souverain britannique.

Après une poignée de main chaleureuse avec le roi, le chef d'État de 80 ans a été accueilli avec une garde d'honneur et a écouté, main sur le cœur, l'hymne américain joué par les Welsh Guards. Les deux hommes se sont ensuite isolés pour parler d'environnement, selon la présidence américaine, sujet sur lequel le roi est engagé de longue date et pour lequel le président américain éprouve un "respect immense", avait expliqué à bord de l'avion présidentiel le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

Joe Biden et Charles III devaient notamment prendre connaissance des conclusions d'un forum sur les financements en faveur du climat dans les pays en développement, auquel participe l'envoyé spécial américain pour le climat John Kerry.

"Solide comme un roc"

Plus tôt dans la journée, Joe Biden a passé 40 minutes avec le Premier ministre britannique Rishi Sunak dans les jardins de Downing Street. Le président américain a vanté la relation "solide comme le roc" qui unit leurs deux pays. "Je ne pourrais pas rencontrer un ami plus proche et un plus grand allié", a-t-il lancé. Etats-Unis et Royaume-Uni sont "deux des alliés les plus fermes" au sein de l'Otan, a quant à lui vanté Rishi Sunak, dont c'était la sixième rencontre avec Joe Biden. Les deux dirigeants se sont accordés sur la nécessité de "renforcer" l'Otan et de "poursuivre le soutien à l'Ukraine" pour qu'elle gagne face à l'invasion russe une "paix juste et durable", selon le compte rendu de Downing Street.

Les deux dirigeants n'ont pas fait mention de l'annonce américaine, deux jours plus tôt, de livrer à l'Ukraine des armes à sous-munitions, controversées et interdites dans nombre de pays de l'Otan. Une décision accueillie avec embarras outre-Manche. "Le Royaume-Uni est signataire d'une convention qui interdit la production et l'utilisation d'armes à sous-munitions et décourage leur utilisation", a réaffirmé Rishi Sunak samedi.

Un sommet de l'Otan très chargé

A bord d'Air Force One, avant l'arrivée de Joe Biden à Londres, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan avait réduit la différence de vues entre Washington et Londres à une simple position "légale". Le Royaume-Uni est "signataire de la convention d'Oslo, les Etats-Unis ne le sont pas", a-t-il dit. Mais Joe Biden et Rishi Sunak sont "sur la même page stratégiquement sur l'Ukraine", a-t-il assuré.

La brève étape de Joe Biden au Royaume-Uni intervient à la veille d'un sommet important de l'Otan à Vilnius en Lituanie, où l'Ukraine espère recevoir de nouvelles promesses de livraisons d'armes. Sur la question d'une future adhésion de Kiev à l'alliance, Joe Biden a été ferme : "Je ne pense pas qu'elle soit prête à faire partie de l'Otan", a-t-il affirmé lors d'un entretien sur CNN.

Autre sujet central : l'adhésion de la Suède, jusqu'ici bloquée par la Turquie qui reproche à Stockholm une présumée mansuétude à l'égard de militants kurdes considérés comme terroristes par Ankara. "Ouvrez d'abord la voie à l'adhésion de la Turquie à l'Union européenne et, ensuite, nous ouvrirons la voie à la Suède, tout comme nous avons ouvert la voie à la Finlande", a déclaré Recep Tayyip Erdogan ce lundi, semblant proposer un marché aux Occidentaux.

Les négociations entre la Turquie et l'UE sont à l'arrêt depuis plusieurs années. La Commission européenne avait estimé fin 2020 qu'elles étaient "au point mort" à cause des décisions contraires aux intérêts de l'UE prises par Ankara, notamment en matière des droits humains.

Article original publié sur BFMTV.com