Royaume-Uni : la chute de la livre réjouit les expats et les touristes américains

“C’est le bon moment pour être américain en Grande-Bretagne ! ” titre le Los Angeles Times. Il est loin le temps où la livre sterling était l’une des monnaies les plus fortes du monde, “source de fierté pour les Britanniques, mais vrai cauchemar pour les touristes et les expatriés nouvellement arrivés”. Le mois dernier, la monnaie britannique a atteint son plus bas niveau historique face au dollar. Une livre à 1,03 dollar, voilà qui a soudain changé la vie des touristes et des expatriés américains au Royaume-Uni, se félicite le quotidien de LA. Même si, depuis, une intervention exceptionnelle de la Banque d’Angleterre a réussi à la stabiliser à un niveau légèrement plus élevé.

Julian Asher, qui a grandi dans la baie de San Francisco, se souvient qu’au moment où il a déménagé de New York à Londres, voilà une quinzaine d’années, la livre valait deux fois plus que le dollar. “Déjeuner sur le pouce dans une sandwicherie me coûtait 25 dollars. Dans ma tête, je multipliais tous les prix par deux pour savoir où j’en étais.” Aujourd’hui, Julian Asher est à la tête d’une agence de voyages dans la capitale britannique et beaucoup de ses clients le paient en dollars. Pour lui, c’est tout bénéfice. Idem pour les revenus locatifs en dollars qu’il tire des appartements dont il est resté propriétaire à San Francisco.

“Je peux me payer deux verres au lieu d’un ! ”

Ces dernières semaines, l’Américain a surveillé de près les taux de change et il a décidé de transférer 20 000 dollars de son compte d’épargne américain à sa banque britannique pour rénover de fond en comble sa cuisine, un chantier qu’il retardait depuis longtemps. “En tant qu’Américain à Londres, on a rarement la chance de se trouver du bon côté de l’équation financière. Il faut en profiter”, explique-t-il.

Pour Emily Ashleigh, en visite dans la capitale britannique avec des amis venus d’Arizona, la chute brutale de la livre sterling est également une aubaine. “J’avais prévu un budget de 2 000 dollars pour couvrir les frais d’hôtel, les restaurants et le shopping, explique-t-elle. Mais j’avais planifié mon voyage il y a déjà quelques mois et la livre était plus forte. Maintenant, au restaurant, je peux me payer deux verres au lieu d’un.”

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