Royaume-Uni: Boris Johnson à nouveau soupçonné d'avoir enfreint les règles du confinement

Un nouveau volet du "partygate"? Boris Johnson a reçu plusieurs amis dans un manoir de campagne en pleine pandémie de Covid-19 lorsqu'il était Premier ministre du Royaume-Uni, rapporte le journal britannique The Times. L'ex-chef du gouvernement, déjà très critiqué pour ses fêtes en plein confinement à Downing Street, reconnaît ses invitations mais estime qu'elles n'ont pas violé les restrictions sanitaires en vigueur à l'époque.

Enquête sur la gestion du Covid

Les informations concernant ces visites, rendues entre juin 2020 et mai 2021 au manoir de Chequers, la résidence de villégiature des Premiers ministres britanniques, ont été transmises par les services du gouvernement à la police. Elles étaient consignées dans l'agenda officiel de Boris Johnson, qui a été réexaminé dans le cadre de la préparation d'une enquête publique sur l'impact et la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.

Elles ont également été transmises à la commission parlementaire chargée de déterminer si Boris Johnson a menti face au Parlement à propos de son implication dans les fêtes organisées à Downing Street, pour lesquelles il s'est excusé.

"Certaines entrées abrégées dans l'agenda officiel de M. Johnson ont été remises en question par le Cabinet Office lors de la préparation de l'enquête Covid", a expliqué un porte-parole de l'ancien Premier ministre au Times.

"Après avoir examiné les entrées, les avocats de M. Johnson ont écrit [aux services gouvernementaux] et à la commission [parlementaire] pour expliquer que les événements étaient légaux et n'enfreignaient aucune réglementation liée Covid", a-t-il ajouté.

"Infractions potentielles" aux règles du confinement

La police de Londres a annoncé dans un communiqué avoir pris connaissance de ces éléments, qui lui ont "été communiqués le 19 mai 2023" et qui sont en train d'être "examinés". "Ils concernent des infractions potentielles au règlement sur la protection de la santé entre juin 2020 et mai 2021 à Downing Street", détaille le communiqué.

Des sources proches de Boris Johnson interrogées par SkyNews estiment que la communication des informations de l'agenda officiel de l'ancien Premier ministre à la police est "clairement motivée par des considérations politiques" et affirment que les services gouvernementaux ne l'ont pas prévenu "afin qu'il puisse présenter les faits avant que le rapport ne soit établi".

Article original publié sur BFMTV.com