Sur Royal, l'«a priori positif» des ONG environnementales

Passation de pouvoir entre Philippe Martin et Ségolène Royal au ministère de l'Ecologie.

L'ex-candidate à la présidentielle a été nommée ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie.

Voir débarquer un premier couteau au ministère de l’Ecologie – poste qui a connu le plus gros turnover depuis le début du quinquennat – n’est pas pour déplaire aux associations environnementales. Ses sorties sur le nucléaire, les gaz de schiste ou les OGM, et son CV en matière d’écologie parlent pour elle. «On a un a priori positif», résume un responsable d’ONG. Reste, pour Ségolène Royal, à démontrer l’engagement de la majorité sur ces dossiers pour l’heure négligés par les socialistes au pouvoir.

Et Royal aura à relever très vite un premier défi pour convaincre les défenseurs de l’environnement. Le projet de loi sur la transition énergétique doit être transmis fin avril au Conseil économique, social et environnemental (CESE) pour un examen en conseil des ministres prévu fin juin. «Ce sera un test, elle a trois semaines pour prouver sa capacité à gagner des arbitrages», explique Morgane Creach, directrice du Réseau Action Climat. Le texte, l’un des «plus importants du quinquennat» a promis François Hollande, doit s’engager pour plus de sobriété et d’énergies renouvelables, moins de fossiles et de nucléaire. Seulement «la politique environnementale n’a pas été glorieuse jusqu’à présent», estime Morgane Creach.

Un bilan d’étape décevant qui amène plusieurs ONG à ne pas s’enflammer sur la nouvelle recrue. «On a essuyé tellement de déconvenues depuis l’élection de Hollande, on a perdu deux ans. De l’enthousiasme aujourd’hui? Il ne faut pas nous en demander», avertit Jean-François Julliard. Le directeur général de Greenpeace France n’est pas en soi rassuré par le classement en deuxième position de Ségolène Royal dans l’ordre protocolaire: «Qu’elle soit numéro 2 ou 8 ou 12 du gouvernement, peu importe, on la jugera sur ses actes.» Et certains font remarquer que le ministère d’Ecologie, du développement durable et de l’énergie, n’a pas rapatrié en (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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