Routes migratoires : la situation empire, selon Frontex

Des migrants attendent d'être pris en charge par la Croix-Rouge après avoir débarqué d'un navire des gardes-côtes espagnols au port d'Arguineguin, sur l'île de la Grande Canarie (Espagne), le 20 mars 2024.   - Credit:Borja Suarez/Reuters
Des migrants attendent d'être pris en charge par la Croix-Rouge après avoir débarqué d'un navire des gardes-côtes espagnols au port d'Arguineguin, sur l'île de la Grande Canarie (Espagne), le 20 mars 2024. - Credit:Borja Suarez/Reuters

En 2023, les franchissements illégaux des frontières de l'Union européenne (UE) ont augmenté de 17 % par rapport à 2022. Selon Frontex, la situation en 2024 ne devrait pas s'améliorer en raison d'un « environnement géopolitique complexe ». Les analystes de l'agence des gardes-frontières et gardes-côtes européens relèvent que « ces défis affecteront probablement principalement les routes migratoires de la Méditerranée centrale et orientale. Une augmentation de la pression dans ces pays pourrait également affecter les Balkans occidentaux ».

En 2023, l'immigration irrégulière la plus forte a été recensée par la route de la Méditerranée centrale (Italie) avec 157 479 personnes, en augmentation de 49 %. La route de la Méditerranée orientale (Grèce) connaît aussi une forte hausse (+ 55 %), même si les flux sont moins importants (60 073 personnes). La plus forte progression est enregistrée via les Canaries (40 403 franchissements irréguliers), en hausse de 161 %.

Le risque terroriste reste élevé

Via le reste de l'Espagne, les passages sont faibles : 16 915 personnes (en hausse de 12 %). Seule la route des Balkans connaît une décrue (- 31 %), mais les flux restent élevés avec 99 068 franchissements irréguliers. Sur la frontière orientale de l'Europe (Pologne, pays baltes…), la situation semble sous contrôle : 5 608 franchissements irréguliers, en recul de 12 %.

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