En route vers Sossusvlei !

Dans cet univers impitoyablement hostile, se trouve le site le plus visité du pays, Sossusvlei. La route menant à ce sanctuaire préservé est interdite aux motos. En Namibie aussi, le motard dérange avec sa monture symbole éternel de transgression. Heureusement, nous faisons la rencontre d’un couple de Français adorables, prêts à nous embarquer avec eux ! On a toujours besoin des autres.

Anna et Damien ne sont en Namibie que depuis quelques jours et les voilà déjà totalement ensorcelés par la puissance des grands espaces. Ils voyagent en autonomie pendant trois semaines et dorment dans la tente sur le toit de leur 4x4. Loin d’être des consommateurs de voyage, ils sont conscients de leur chance et des contradictions de notre époque. Ils “ne font pas la Namibie”, et s’interrogent sur les aspects vertueux du tourisme, sur leur désir d’évasion, le besoin de se rapprocher de la nature et des autres, mais aussi sur la culpabilité de prendre l’avion pour venir ici. Les discussions vont bon train dans la voiture, pour essayer de comprendre ce territoire, son histoire, mais aussi les ambitions minières toujours plus importantes et la nécessité de préserver les richesses naturelles. Après tous ces jours en plein désert, cette rencontre est une bénédiction et nous sommes tous très bavards !

Ah… Sossusvlei !

À l’aube, nous voilà tous les quatre bien décidés à grimper au sommet de Big Daddy, considérée comme la plus haute dune du monde, culminant à 380 mètres de haut. On lève les yeux au ciel, à la fois émerveillés et impressionnés par l’ascension qui nous attend, “une montagne de sable plus haute que la tour Eiffel”, me rappelle Damien.

Le jour grandit rapidement et le soleil se lève sur les dunes. En silence, je répète mes propres mantras : “Pas à pas, sectionne tes ambitions, ne te décourage pas, patience.” Les pieds s’enfoncent dans le sable, le souffle est court, mais la récompense est grande. Un panorama enivrant, et plus bas, Dead Vlei, “le marais mort”, un lac asséché au sol craquelé par l’écrasant soleil, parsemé d’acacias sans vie qui pointent leurs branches torturées vers le ciel. Sans conteste, le paysage le plus connu de Namibie, le plus photogénique aussi.

[...] Lire la suite sur Courrier international

Sur le même sujet :