Roselyne Bachelot: le tapis de Claude Lévêque à l'Elysée "sera très certainement retiré"

Le plasticien Claude Lévêque est accusé de viol. - Lionel Bonaventure
Le plasticien Claude Lévêque est accusé de viol. - Lionel Bonaventure

Les oeuvres de Claude Levêque, célèbre plasticien visé par une enquête pour viols sur mineurs, commencent à disparaître de l'espace public. Dans ce cadre, un tapis de sa conception acquis par l'Elysée devrait être "très certainement retiré étant donné l’aspect emblématique de la présidence de la République", a indiqué la ministre de la Culture Roselyne Bachelot à Public Sénat.

"Je suis pour que l’on se pose la question", ajoute-t-elle, concernant le sort réservé aux oeuvres d'individus condamnés de crimes. "D’ailleurs un certain nombre de personnes l’ont déjà fait, ou de collectivités comme Montreuil qui s’apprête à retirer les œuvres de Claude Lévêque. Pour ma part je souhaite que dans les lieux publics la question soit posée."

L'installation Mort en été du plasticien va en effet être retirée de l'exposition permanente de l'Abbaye royale de Fontevraud (Maine-et-Loire), a annoncé mardi le conseil régional des Pays de la Loire. L'oeuvre "va être retirée de l'exposition permanente jusqu'à ce que la justice fasse la lumière sur les accusations de 'viols et agressions sexuelles sur mineurs de moins de 15 ans' dont fait l'objet son auteur depuis le 10 janvier", annonce la collectivité dans un communiqué.

"On vous croit et on vous soutient"

"Cette décision s'impose pour protéger la réputation de l'Abbaye de Fontevraud dont la région a la charge mais surtout, et c'est beaucoup plus important, pour marquer notre soutien et notre respect envers les victimes présumées. Ce que nous voulons leur dire à travers cette décision, c'est 'on vous croit et on vous soutient'", a déclaré la présidente de Région, Christelle Morançais, citée dans le communiqué.

Le plasticien Claude Lévêque, 67 ans, est visé par une enquête pour viols et agressions sexuelles sur mineurs ouverte à la suite d'accusations d'un sculpteur de 51 ans qui dit en avoir été victime avec ses deux frères. L'enquête a été ouverte au printemps 2019 et confiée à la Sûreté territoriale de la Seine-Saint-Denis, où réside l'artiste.

Article original publié sur BFMTV.com