Roselyne Bachelot superstar

Elle aura été ministre sous Chirac, Sarkozy et Macron. A 73 ans, elle décroche le portefeuille de ses rêves, la culture.

Encore une fois, Roselyne Bachelot a eu une pensée pour Corentine, sa grand-mère bretonne bien-aimée, au moment de s’installer à la table du Conseil des ministres. Une grand-mère au destin hors du commun, domestique devenue femme libre et à laquelle sa petite-fille avait consacré, l’an passé, une émouvante biographie (« Corentine », éd. Plon). « Dans les moments importants de ma vie, je pense toujours aux trois femmes qui m’ont construite, confie la nouvelle ministre de la Culture. Ma mère, Yvette, résistante, et mes deux grands-mères, la Bretonne et la Nivernaise, qui fut militante pour l’abolition de la peine de mort à la fin du XIXe siècle. »

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Elle résiste aux modes

Féministe revendiquée, Roselyne Bachelot est entrée, ce lundi 6 juillet, dans le club très restreint des ministres aux trois présidents. Signe d’une belle longévité, d’un savoir-faire politique et d’une capacité à résister aux modes. Après Jacques Chirac, qui la nomma à l’Ecologie en 2002, et Nicolas Sarkozy, qui en fit successivement sa ministre de la Santé et des Sports, en 2007, puis des Solidarités en 2010, elle sert désormais Emmanuel Macron dans le ministère de ses rêves : la Culture.

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Seul ce prestigieux portefeuille pouvait lui faire renoncer à sa promesse, écrite noir sur blanc dans un essai politique, « A feu et à sang » (éd. Flammarion), publié en 2012 après la défaite de Nicolas Sarkozy. Elle y assurait qu’elle ne ferait pas « un tour de plus sur le grand huit » de la politique… sauf pour des sujets qui la passionnent : la culture et l’éducation.

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