Rosalind Franklin, la découvreuse oubliée de la structure de l'ADN enfin réhabilitée

En 1953, trois scientifiques découvrent la structure de l’ADN. Mais sans la contribution d’une chercheuse, cette trouvaille n’aurait sans doute pas eu lieu. La découverte de deux documents datant de cette époque jette un nouvel éclairage sur cette histoire.

Happy birthday l'ADN ! 70 ans plus tôt, jour pour jour, paraissait dans le journal Nature, l'un des papiers scientifiques les plus révolutionnaires du 20ème siècle et l'un des plus influents pour le siècle suivant. Trois scientifiques de l'université de Cambridge (Angleterre) y présentaient la structure en double hélice de la molécule du vivant. Une découverte aux implications gigantesques pour la génétique, la biologie moléculaire, l'étude et le traitement des maladies, l’hérédité, la police criminelle, etc.

Watson décrit un moment "Eurêka !" devant l'image parfaite de la structure de l'ADN

Pourtant, tout porte à croire que jamais James Watson, Francis Crick et Maurice Wilkins n'auraient été les premiers à élucider cette structure et à recevoir un Nobel en 1962 s'ils n'avaient disposé d'un élément essentiel : le fameux cliché 51 en microscopie à rayons X pris par une chercheuse de l'université, Rosalind Franklin, que Wilkins, à son insu, avait montré à ses collègues. Quand il voit le cliché 51 réalisé par la scientifique, Watson décrit un moment "Eurêka !" devant l'image parfaite.

Sur la base de cette image, il comprend que la structure de l'ADN ne peut être qu'hélicoïdale et vraisemblablement formée de deux brins. Allant ainsi à l'encontre de l'opinion scientifique générale. Car, à l'époque, celle-ci penchait plutôt pour une structure à trois chaines. Parmi eux, l'illustre chimiste Linus Pauling qui remporta le Nobel de Chimie en 1954. Craint de tous ses compétiteurs, Watson en premier, Pauling fera d'abord la course en tête parmi les nombreux scientifiques à la poursuite de ce Graal biologique, avant de se décrédibiliser en proposant une structure à trois brins erronée et bancale, "indigne d'un étudiant en première année de chimie", selon les propres mots de Watson.

Le fameux cliché 51 en microscopie à rayons X. Crédits : Raymond Gosling/King's College London

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