Romans-sur-Isère : une enquête ouverte après les menaces de mort visant la maire de la ville

INFO BFMTV. La maire LR de Romans-sur-Isère a été visée par des menaces de mort et de "décapitation". Elle a déposée plainte. Elle avait pris publiquement position après la mort du jeune Thomas à Crépol.

Une enquête a été ouverte pour "menace de mort contre une personne dépositaire de l'autorité publique", a appris BFMTV de source judiciaire ce vendredi 1er décembre, après que la maire LR de Romans-sur-Isère, dans la Drôme, Marie-Hélène Thoraval, a déposé plainte mercredi.

Elle dit avoir reçu des menaces par téléphone et sur les réseaux sociaux dont une de mort "par décapitation", après ses prises de position publiques au lendemain du décès du jeune Thomas, mortellement blessé en marge d'un bal de village à Crépol, dans la Drôme, dans la nuit de 18 au 19 novembre.

Au centre de l'attention depuis la mort de Thomas, les habitants de la cité de la Monnaie, un quartier sensible de Romans, ont appelé à une manifestation samedi 2 décembre au centre ville pour protester contre ces propos.

Appels et messages anonymes

"J'ai reçu hier matin deux appels anonymes qui ont été opérés auprès du standard de la mairie avec un message plutôt qui relevait de l'intimidation, me demandant si je disposais d'une kalachnikov chez moi et si j'avais des gardes du corps", a-t-elle raconté jeudi sur BFMTV.

"C'est monté d'un cran dans l'après-midi où à ce moment-là j'ai reçu un message privé sur Instagram précisant qu'on me prévoyait une décapitation, qu'on jonglerait avec mon crâne et que tout cela serait fait d'ici un mois. C'est une véritable menace du mort", raconte encore Marie-Hélène Thoraval.

"J'ai porté plainte hier", a déclaré l'édile sur notre antenne, "dans ces messages je suis qualifiée de facho, j'imagine d'où ça vient".

Des rassemblements violents organisés par l'ultradroite se sont tenus la semaine dernière dans la Drôme en réaction à la mort du jeune Thomas lors d'une fête de village.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Le gouvernement appelle à ne pas céder à la violence après la mort de Thomas