"Un roman social qui m'a captivé de bout en bout"

Alain Porcher, juré du Prix des lecteurs de L'Express, a adoré la fresque historique dépeinte par Patrick Pécherot dans son ouvrage L'homme à la carabine. A travers l'histoire et le parcours d'André Soudy, L'homme à la carabine de la célèbre Bande à Bonnot, l'auteur nous transporte dans le Paris du début du XX ième siècle -bordé à l'époque des "fortifs" remplacées aujourd'hui par le boulevard périphérique- nous plongeant dans les milieux communautaires et solidaires de l'anarchie et de l'insoumission sociale ("Ni dieu ni maître"). Cela confère à ce roman le caractère d'une enquête sociale passionnante d' où émerge à travers la peinture d'une galerie de portraits caractéristiques (les voleurs mais aussi les gendarmes) la violence des rapports d'une société divisée en classes sociales contrastées, opposant classes possédantes aux classes laborieuses (classes dangereuses?). Idéalisme de jeunesse contre répression En basculant dans la violence armée au nom du principe proudhonesque ("La propriété, c'est le vol") la Bande à Bonnot -qui inaugure les braquages et cambriolages en voiture- s'identifie complètement "aux faméliques, aux enragés et aux sans-grades" de ce début de siècle -la Commune de Paris de 1871 est encore très présente dans les esprits de l'époque. Cette fresque historique qui se lit donc comme un roman social -qu'aurait pu signer Emile Zola- m'a captivé de bout en bout en décrivant l'idéalisme de ces jeunes délinquants qui se brisera de façon tragique sur les défenses d'une société terriblement répressive, car menacée dans ses fondements mêmes.

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