Romain Grosjean, le miraculé

Au Grand Prix de Bahreïn, sa Formule 1 s'est brisée et embrasée.

Pas un seul cheveu roussi, il apparaît frais comme un jeune premier. Une main bandée et un léger boitillement, mais à part ça… « Je vais bien ! » clame Romain Grosjean. Souriant, le pilote de formule 1 vient d’apprendre qu’il n’aura pas besoin de greffe de peau. Il doit quand même passer dès le lendemain sur le billard. Pour un ligament arraché à sa main gauche lors du crash. Et des broches à retirer à la main droite, séquelles d’une ancienne fracture ouverte. « Demain, j’aurai les deux mains de Mickey », lâche-t-il, blagueur. « Romain est apaisé », décrypte Marion. La jolie brune, qui partage sa vie depuis treize ans, est soulagée. Le 29 novembre, elle a bien cru « devenir veuve ». Autour de son cou, accrochée à une chaîne à côté d’un cœur en cristal, l’alliance que les médecins ont dû retirer à Romain pour soigner ses brûlures.

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Je sens la douleur, mes mains crament. Mais au moment où mon buste passe, je sais que je vais vivre

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A le voir si fringant, personne ne soupçonnerait qu’il a survécu à un brasier de 700 °C. Grâce au travail effectué avec sa psychologue, Meriem Salmi, il n’a ni cauchemars ni angoisses. « Juste un flash-back », il y a deux jours, reconnaît le rescapé. Prisonnier du cockpit en feu, il revit son sentiment que la fin est proche. « Mes muscles se relâchent. J’accepte mon sort. Je suis en paix. » Puis il pense à ses trois enfants, à sa femme, à ses parents. « C’est eux qui m’ont fait réagir ! » Il a accepté tout gamin cette part de fatalité. Mais eux, par amour pour lui, subissent… En une fraction de seconde, il tire son pied gauche, coincé sous la pédale, et met les mains dans le feu pour s’extirper de l’habitacle. « Je sens la douleur, mes mains crament. Mais au moment où mon buste passe, je(...)


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