Rolando Etienne, dramaturge haïtien : "Les artistes ne cèdent pas et se battent" pour la culture

Plusieurs espaces culturels ont été touchés par la violence à Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, ces dernières semaines, alors que le secteur était déjà fragilisé, notamment par le tremblement de terre de 2010. Notre rédaction s’est entretenue avec Rolando Étienne, dramaturge, comédien et metteur en scène haïtien, qui a fondé la troupe de théâtre Dram’art en 2002, pour faire un état des lieux du secteur culturel dans le pays.

Depuis fin février, Port-au-Prince, la capitale haïtienne, fait face à une nouvelle vague de violences déclenchée par les gangs, qui a débouché sur la démission du Premier ministre Ariel Henry et la création d’un conseil présidentiel de transition.

Quel est l'impact de la crise sécuritaire sur le secteur culturel ?

Rolando Étienne : Depuis trois ans, du fait de l'insécurité grandissante, il n’y a presque plus de spectacles le soir à Port-au-Prince, car à partir de 17h, plus personne ne circule dans les rues. Certains métiers - comme celui d'éclairagiste - ont donc été abandonnés, car les spectacles sont désormais organisés dans l’après-midi, en plein air. Cette situation complique aussi l’organisation des répétitions.

Cela dit, il y a une réelle vie culturelle en province. Récemment, j’ai rencontré des jeunes artistes qui animaient des ateliers à l’Alliance française du Cap-Haïtien (située à environ 200 km). Il faut dire que beaucoup de gens de Port-au-Prince ont dû se réfugier en province…


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