Roland-Garros: "Un soulagement quand je vais arrêter le sport", Müller raconte son quotidien éprouvant avec la maladie de Crohn

Une entrée en lice parfaitement maîtrisée. Environ deux semaines après avoir créé la sensation en battant Andrey Rublev, N°6 mondial, au Master 1000 de Rome, Alexandre Müller a facilement écarté l’Italien Luca Nardi (72e mondial) au premier tour de Roland-Garros, dimanche (6-4, 6-1, 6-3).

>> Toute l'actualité de Roland-Garros EN DIRECT

À 27 ans, le Français (90e mondial) est dans une excellente forme. Pourtant, il doit, depuis le début le début de sa carrière, se battre contre la maladie de Crohn, une maladie de l’intestin très handicapante pour un athlète de haut niveau au regard de ses nombreux symptômes (douleurs abdominales, diarrhées, nausées, vomissements, fatigue, amaigrissement).

Cette maladie l’oblige notamment à aller beaucoup aux toilettes avant les matchs (ce qui induit une perte d’énergie) et l’empêche de boire de l’eau en quantité suffisante pendant ses rencontres à cause de remontées gastriques.

"Des entraînements que je ne peux pas faire ou des matchs que je perds à cause de cette maladie"

"Ce n’est pas simple tous les jours. Je cherche toujours des petites astuces qui peuvent m’aider, mais c’est une maladie qui n’est pas simple à gérer tous les jours avec le sport de haut niveau", a confié le principal intéressé après sa victoire au premier tour de Roland-Garros. "Je l’ai toujours dit: quand je vais arrêter le sport de haut niveau, ça va un peu être un soulagement car je sais que je serai en meilleure santé."

Müller a atteint son meilleur classement en carrière (71e mondial) le 29 janvier dernier. Victorieux de son tout premier match dans le tableau principal de Roland-Garros, il défiera le vainqueur du match entre l’Italien Matteo Arnaldi et le Français Arthur Fils au second tour. Avec l’ambition de continuer à vibrer malgré cette maladie si éprouvante.

"Pour l’instant, je vis de belles émotions avec le tennis et je pense que c’est le plus important. Je préfère garder le positif. Même s’il y a des entraînements que je ne peux pas faire ou des matchs que je perds à cause de cette maladie, j’essaye de garder que le positif", a conclu le Tricolore.

Article original publié sur RMC Sport