Roland-Garros: "Ce serait un honneur", Cazaux rêve de battre son idole Nadal

Rafael Nadal, si tant est qu’il ait bien l’intention de jouer, observera forcément d’un œil attentif, et peut-être avec une légère inquiétude, le tirage au sort du tableau principal de Roland-Garros, prévu ce jeudi, à l’Orangerie, théâtre de la cérémonie. La question, ces derniers jours, n’est plus de savoir si le recordman de victoires Porte d’Auteuil est capable de soulever un 15e trophée, mais plutôt de savoir s’il sera sur le terrain la semaine prochaine.

Énormément de questions entourent la (mé)forme du Majorquin, qui a entamé sa tournée d’adieu sur la terre battue de Roland-Garros par un entraînement devant des milliers de spectateurs lundi après-midi. Tombé au-delà de la 250e place mondiale, Rafael Nadal ne bénéficiera d’aucune protection. Ce qui signifie qu’il pourrait tout aussi bien tomber sur Jannik Sinner (n°2) dès le premier tour, ou bien hériter d’un Français (11% de chances que cela se produise).

Le "choc" Rafa

Il se trouve que l’homme aux 22 titres du Grand Chelem est l’idole du Français Arthur Cazaux (77e), son inspiration depuis le plus jeune âge. "Dans ma famille, personne n’a touché une raquette de sa vie, a contextualisé le Montpelliérain, invité ce mercredi du Super Moscato Show. Je suis venu au tennis grâce à Rafa. Mon père regardait Roland-Garros tous les ans, c’est le seul tournoi qu’il regardait à la télé. Quand j’avais 3-4 ans, j’ai vu Rafa et j’ai eu un choc. J’ai commencé le tennis comme ça et je n’ai plus jamais lâché depuis."

Arthur Cazaux rêve de pouvoir croiser le fer avec Rafael Nadal, et pourquoi pas de dompter le taureau de Manacor. "Ce serait top, reconnaît le Français. Ce serait un honneur pour moi de le jouer." Avec quelles chances de l’emporter ? Sans titre depuis sa dernière apparition à Roland-Garros, Rafael Nadal a enchaîné trois victoires à Madrid mais son élimination très sèche à Rome, au deuxième tour, face à Hubert Hurkacz, a été vécue comme un brutal coup d’arrêt à sa progression.

"Il n’est pas dans la forme de sa vie. Il est en fin de carrière, il n’a pas beaucoup de matchs dans les pattes. Il sort d’une longue blessure", énumère Cazaux, conscient des possibilités qui pourraient s’offrir à lui dans l’hypothèse d’un duel face à son idole. Conscient aussi de la charge émotionnelle induite par un tel défi.

"Forcément, je vais ressentir quelque chose parce qu’il a été mon inspiration toute ma carrière, c’est Roland." Le Français a aussi quelques doutes à lever de son côté, lui qui a connu des semaines agitées après un début de saison en fanfare (titre à Nouméa, 8e de finale en Australie).

"Me concentrer sur ce que moi j'ai à faire"

Victime d’une perte de connaissance et de crampes généralisées en plein match de qualification au Masters 1000 de Miami, au mois de mars - il passera 24h à l’hôpital sous perfusion -, le Français s’est blessé sérieusement à la cheville droite au premier tour du tournoi ATP de Barcelone un mois plus tard. Une blessure qui aurait pu remettre en question sa participation à Roland-Garros.

Mais le Français dit se sentir "de mieux en mieux au niveau de la cheville", bien qu'il ne sache pas comment elle réagira dans une configuration au meilleur des cinq sets. "Je ne me suis pas encore testé sur une durée aussi longue."

Si Rafael Nadal doit se présenter sur sa route, le Français arrivera évidemment avec un plan de jeu en tête élaboré avec son staff. "Je vais surtout aussi me concentrer sur ce que moi j’ai à faire mentalement et physiquement, et après adapter en fonction de la tactique que je mettrai en place."

Article original publié sur RMC Sport