Roland-Garros : quel est le secret de la terre battue ?

À l’origine, la terre battue naît d’une idée des frères Renshaw, deux Anglais qui s’entraînaient à Cannes à l’été 1880.  - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca
À l’origine, la terre battue naît d’une idée des frères Renshaw, deux Anglais qui s’entraînaient à Cannes à l’été 1880. - Credit:www.alamy.com / Alamy Stock Photo / Abaca

La terre battue est pratiquement la troisième joueuse d'un match de tennis. Ses caractéristiques particulières en font une actrice à part entière du tournoi de Roland-Garros. Mais sa fabrication n'est pas aussi simple qu'elle en a l'air. On vous explique tout ça plus vite qu'un coup droit lifté de Nadal.

À l'origine, la terre battue naît d'une idée des frères Renshaw, deux Anglais qui s'entraînaient à Cannes à l'été 1880. Constatant que le gazon des courts ne résistait pas à la chaleur ambiante, ils eurent l'idée de les recouvrir de la terre cuite de la région, de couleur rouge, réduite en poudre.

La brique pilée, une vraie star du court

La brique pilée, aussi appelée ocre, est rapidement devenue un incontournable pour les courts de tennis. Et c'est un peu osé : en réalité, elle n'est présente que sur 1 ou 2 millimètres à la surface d'un ensemble de roches de 80 centimètres d'épaisseur. Celui-ci est constitué, en partant du fond, de :

  • 40 centimètres de drain, c'est-à-dire de gros cailloux et un système intégré de tubes de drainage ;

  • 30 centimètres de gros graviers ;

  • 7 à 8 centimètres de mâchefer – un résidu de houille, une roche carbonée ;

  • 6 à 7 centimètres de cran – un calcaire pilé ;

  • le tout surmonté de notre fameuse poudre ocre.

Cet empilement particulier qui constitue la terre battue a des conséquences sur la balle en mouvement. Premièrement, celle-ci rebondit moins vite, mais plus haut : si les échanges s'en voient ralentis, ils sont également rendus plus exig [...] Lire la suite