Roland-Garros: "On m’a donné la dose maximum de médicament qu’on pouvait!" Djokovic pas sûr de pouvoir continuer le tournoi

Tenant du titre à Roland-Garros et vainqueur de Francisco Cerundolo ce lundi lors des huitièmes de finale (6-1, 5-7, 3-6, 7-5, 6-3), Novak Djokovic s'est fait une belle frayeur face à l'Argentin. Touché au genou droit, le Serbe a même eu recours à un traitement médical dès le début du deuxième set. Après sa nouvelle victoire compliquée, le numéro 1 mondial a laissé plané le doute sur sa présence pour le quart de finale contre Casper Ruud.

"Aujourd’hui je me suis blessé, je suis toujours en vie oui", a indiqué Novak Djokovic face à la presse. "Mais est ce que je pourrais jouer le prochain match? Je ne sais pas. Je ne connais pas la gravité de ma blessure."

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Djokovic gêné pendant plus de deux manches

Après son tour précédent jusqu'au bout de la nuit contre Lorenzo Musetti, Novak Djokovic a encore dépassé les quatre heures de jeu sur le court ce lundi. Deux duels à rallonge qui pourraient laisser des traces pour la suite de son tournoi.

"J'ai une légère gêne au genou depuis plusieurs semaines. Mais je n’ai pas eu de douleur inquiétante pour les tournois jusqu’à aujourd’hui. Bien sûr le dernier match n’a pas aidé pour le sommeil et la récupération. Mais en fait, je me sentais bien en arrivant", a encore expliqué le tenant du titre porte d'Auteuil. "Aussi bien que je pouvais l'être compte tenu des circonstances et j'ai très bien joué pendant le premier set. Puis pendant le troisième jeu du deuxième, j'ai glissé, je suis tombé et j’ai commencé à sentir une douleur au genou. J'ai demandé un traitement et j'ai essayé de faire avec."

Et d'ajouter: "Pendant deux manches ou deux manches et demie je ne voulais pas rester trop longtemps dans des rallyes et à chaque fois que je devais changer de direction, je le sentais et ne me sentais pas de faire toutes le courses. (...) Au troisième set on m’a donné la dose maximum de médicament qu’on pouvait. Les derniers sets, j’ai eu moins mal, les médicaments ont commencé à faire effet. L'ensemble du cinquième set, je dirais, je n'ai pas ressenti de douleur, ce qui est une bonne chose."

"On va voir jusqu’à quand les médicaments vont faire effet"

Vainqueur dans la douleur, littéralement, de ce huitième de finale contre Francisco Cerundolo, Novak Djokovic veut prendre le temps de bien récupérer et a prévu de nouveaux examens au genou avant le quart contre Casper Ruud.

"On va voir jusqu’à quand les médicaments vont faire effet. Je vais aussi faire des examens ce mardi et on en a déjà fait quelques-uns avec le médecin après le match. J'ai eu des nouvelles positives mais aussi des inquiétudes. On verra ce qui arrivera demain et je pourrai en dire plus. J'ai été content de pouvoir jouer cinq sets dont les derniers sans ressentir la douleur. On ne sait pas ce qui arrivera demain. Je ne suis pas le seul à avoir joué avec une blessure. Des fois c’est un match ou deux, des fois c’est tout le tournoi. (...) Je ne sais si je vais être capable de revenir sur le court et jouer. Attendons de voir ce qu'il va se passer."

Djokovic agacé par l'état du court

Obligé de prendre un médicament contre la douleur pendant son match face à Francisco Cerundolo, "Nole" a fustigé l'état du court sur le Central de Roland-Garros et y a vu un facteur aggravant pour sa blessure.

"Les conditions avec la météo que l'on a eue cette année sur le tournoi sont assez inhabituelles. Il y a eu beaucoup de pluie et cela a affecté le court", a encore regretté le Serbe. Après avoir essuyé un refus des officiels quand il a demandé à ce que le court soit balayé plus souvent pendant les manches, Novak Djokovic a même estimé que sa blessure était étroitement liée à l'état du Central.

"La blessure que j'ai subie au genou est arrivée exactement à cause de ça", a encore pointé le leader du classement ATP. "J'ai glissé, même si tout le monde glisse sur la terre battue, j'ai glissé beaucoup de fois et c'est assez inhabituel. Compte tenu de mon jeu très aggressif c'est normal que je glisse sur la terre battue ou sur le gazon mais là c'est juste arrivé beaucoup trop souvent ce lundi. (...) Je ne pointe personne du doigt mais j'essaye juste de comprendre ce qu'il s'est passé et quel est le processus. Je ne vois pas le problème que l'on balaye plus ou qu'on ait un peu plus de terre sur le court pour réduire un peu les risques de blessure."

Article original publié sur RMC Sport