Roland-Garros 2024: "J’ai été très choquée quand je l’ai appris", le procès Zverev fait réagir

L’image a fait parler sur les réseaux sociaux. Après sa victoire en huitième de finale, Marion Bartoli, avant de commencer son interview avec Alexander Zverev, demande à l’ensemble du court central de lui faire une ovation: "Allez-y mesdames et messieurs, je crois qu’il le mérite". Sous cette séquence, les réactions fusent des internautes. "Vous donnez du gaz à quelqu’un condamné pour violences conjugales et qui vit en ce moment un nouveau procès, vous n’avez aucune honte", écrit l’un d’entre eux. "Ça ne vous dérange pas Marion Bartoli de demander une ovation pour un homme accusé de violences sur deux femmes?", lâche un autre.

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Alexander Zverev est accusé d’avoir "maltraité physiquement son ancienne compagne dans le cadre d’une dispute et d’avoir porté atteinte à sa santé". Lors d’un jugement en première instance, le joueur allemand a été condamné à une amende de 450.000 euros pour "coups et blessures". Tout cela, Zverev le conteste et son procès en appel a donc commencé le 31 mai dernier. En plein pendant le tournoi parisien.

Pour autant, Porte d’Auteuil, les avis sont mitigés. Dans les marches pour monter sur le court Philippe Chatrier juste avant le quart de finale de Zverev face à l’Australien Alex de Minaur, deux femmes viennent assister à la night session. eJ’ai appris cela la semaine dernière, j’ai été très choquéee, indique l’une d’elle. "Je le trouve tout de suite moins mignon", sourit légèrement la femme. Malgré cela, elle préfère se référer à la justice. eIl y a la présomption d’innocence. Ça reste un joueur exceptionnel. Il faut lui laisser une chancee, ajoute-t-elle. Son amie à côté vient d’apprendre la nouvelle. "Je vais me renseigner". Mais ne préfère pas s’exprimer plus sur ça. eJe suis invitée ce soir, je vais profiter".

Sur le terrain, Alexander Zverev ne semble pas trop préoccupé par ce qu’il se passe au Tribunal de Berlin. Avant le tournoi, le quatrième joueur mondial s’est rapidement exprimé sur le sujet. eJe crois vraiment dans le système allemand. J’ai confiance parce que je sais ce que j'ai fait et pas fait. C'est ce qui va ressortir de ce procès. Les choses ne sont pas entre mes mains. Mais je ne pense pas perdre ce procès. C'est pourquoi cela me permet de jouer tranquillement. Si j'avais ça qui me pèse sur l'esprit, je ne jouerais pas aussi biene. Depuis, toute question sur son actualité extra-sportive est esquivé de la part du joueur. eJ’ai déjà répondue, a-t-il sorti à un journaliste pendant le tournoi.

Chez les confrères allemands, le procès du joueur est peu évoqué. Et selon eux, même dans le pays le sujet n'est pas au centre des préoccupations. Cela s'explique par le fait que le joueur n'est pas forcément très apprécié et connu par la population allemande. Pour plusieurs raisons, déjà il ne vit pas en Allemagne mais à Monaco, et est très fermé, ne dégage que très peu d'émotions. Du côté de l’organisation du Grand Chelem parisien, Amélie Mauresmo la directrice du tournoi a estimé dès le début de la quinzaine que tant que le procès n’est pas terminé, Zverev est présumé innocent. Son procès en appel doit se terminer en juillet prochain.

Article original publié sur RMC Sport